Rassurant pour la suite
En arrachant le point du match nul sur le terrain du Paradou AC (2-2), les Constantinois sont non seulement parvenus à chasser le doute qui commençait à s’installer dans leurs rangs, mais également à réduire la pression qui pesait sur les épaules de Abdelkader Amrani, décrié par une partie des supporters après la piètre production de l’équipe lors de la première journée du championnat. Visiblement soulagé, l’entraîneur a déclaré à l’issue de la rencontre : «Le début n’a pas été facile pour nous. En plus d’avoir encaissé deux buts, nous avons perdu Amokrane dès le quart d’heure de jeu, ce qui a sensiblement contrarié nos plans. Nous avons toutefois réduit la marque en première mi-temps, ce qui a été très important pour la suite et nous a permis de revenir dans le score.» Et de rendre hommage à ses poulains : «Les joueurs ont cru en leurs chances devant une équipe respectable, qui pratique un beau football. Ils ont puisé au fond d’eux-mêmes la motivation nécessaire pour chercher ce point, et je tiens à les remercier pour leur combativité.» Il va falloir maintenant confirmer ce résultat, dès vendredi, à l’occasion de la réception de l’ASO Chlef, victorieux samedi, à Mohamed Boumezrag, contre le WA Tlemcen. Cela passe, de l’avis des observateurs, par trouver des solutions à une défense particulièrement friable. En effet, si la paire centrale composée, en l’absence de Zaâlani, par Mebarakou et Mokadem, s’en est plutôt bien sortie, c’est sur les flancs que le problème se pose, en ce sens qu’aussi bien Guemroud, qui a la lourde tâche de faire oublier l’international Houcine Benayada, que Salhi, de retour, il est vrai, de blessure, ont montré des signes évidents de défaillance, ce qui a coûté au CSC deux buts sur lesquels l’infortuné
Rahmani ne pouvait pas grandchose. Concernant le milieu de terrain, Haddad de même que Yettou ont péché par manque de lucidité, ratant une bonne partie de leurs relances et permettant aux véloces Académiciens de régner en maîtres de l’entrejeu. Cela dit, le compartiment offensif a donné pleine satisfaction, vendredi, avec l’ailier Lakdjaâ et l’entreprenant Shiboub, tous deux passeurs décisifs, et l’homme du match côté clubiste, Mohamed Bentahar, qui, remplaçant au pied levé Amokrane, est parvenu à visiter une première fois les bois de Ferrahi (40’), puis une seconde, dans les arrêts de jeu, au prix d’une majestueuse reprise de volée. Un doublé qui laisser augurer d’un beau parcours en Ligue 1 pour l’avant-centre franco-algérien qui, jusqu’ici, n’avait évolué que dans des clubs de 3e et 4e paliers en France et en Suisse.
Mohamed B.