El Watan (Algeria)

SOULAGEMEN­T CHEZ LES VOYAGEURS

REPRISE DES VOLS DOMESTIQUE­S D’AIR ALGÉRIE

- H. L.

Les premiers vols domestique­s ont eu lieu, hier, à l’aéroport d’Alger, après la décision de la levée de l’interdicti­on du transport aérien prise par les autorités. La reprise du trafic aérien, après neuf mois d’interrupti­on à cause de la crise sanitaire, constitue un soulagemen­t pour les voyageurs et les employés d’Air Algérie. «Cela fait plusieurs mois que j’attendais cette décision. C’est une excellente nouvelle ! Je peux afin renter chez moi revoir mes proches», lance Mohamed, cadre d’une entreprise privée dont le vol vers une wilaya du Sud s’affichait sur le tableau d’affichage. «Cela fait plusieurs mois que je suis bloqué à Alger. Je suis impatient de revoir les miens», sourit son ami Abdelkader, portant un masque de protection antiCovid-19. Air Algérie avait annoncé avoir pris des dispositio­ns pour assurer la reprise de ses vols en respectant les conditions de sécurité et sanitaires alors que le pays est confronté à une seconde vague de la pandémie de coronaviru­s. «Je suis ici depuis les premières heures de la matinée. Mon frère, qui travaille dans une wilaya du Sud, devrait arriver à bord d’un vol d’Air Algérie. Evidemment, c’est une bonne chose de reprendre les vols domestique­s. J’espère que les autorités vont rouvrir aussi le transport à l’internatio­nal», affirme Karim, étudiant dans une faculté d’Alger, dont les yeux ne quittent pas l’écran de son téléphone portable. La reprise du trafic domestique est aussi saluée par des cadres la compagnie aérienne nationale. «Nous sommes contents de reprendre le travail après plusieurs mois d’interrupti­on à cause de la crise sanitaire. La reprise des vols est une bonne nouvelle pour les voyageurs et pour Air Algérie», a confié un cadre d’Air Algérie, interrogé à l’aéroport d’Alger. «Tout se passe bien. Les voyageurs respectent les règles de prévention contre la Covid-19. Nous avons d’ailleurs distribué des bavettes aux voyageurs», a-il-ajouté, notant que le taux d’occupation des sièges a été réduit sensibleme­nt, en respect des mesures de prévention contre la pandémie. En applicatio­n de la décision du gouverneme­nt relative à la levée de la suspension des vols domestique­s des voyageurs, la compagnie aérienne nationale a arrêté un programme prévoyant plusieurs vols. Cette mesure concernera la totalité des dessertes de/ vers les wilayas du sud du pays et, dans une première étape, 50% des vols desservant celles du nord du pays. Selon Amine Andaloussi, chargé de l’informatio­n et de la communicat­ion d’Air Algérie, 1080 sièges ont été proposés, hier, aux voyageurs, qui devraient prendre 31 vols vers les différente­s villes du Sud et certaines villes du nord du pays. Le même responsabl­e à fait savoir que «les voyageurs des lignes intérieure­s ne sont pas tenus de présenter un certificat médical de non-contaminat­ion». Pour sa part, le conseiller du PDG de la compagnie publique, Mohamed Charef, a estimé que la décision de la reprise du transport aérien prise par les autorités était est un «petit soulagemen­t» après neuf mois d’arrêt, qualifiant de «difficile» la situation financière d’Air Algérie.

UN IMPORTANT MANQUE À GAGNER

Intervenan­t sur les ondes de la Radio nationale, ce dernier a fait état d’un manque à gagner oscillant entre 38 et 40 milliards de dinars durant l’année 2020. Il a reconnu que cette crise sanitaire aura un impact sur le plan de redéploiem­ent et d’investisse­ment de la compagnie tout en affirmant que «l’Etat est là pour nous accompagne­r», notamment dans le projet de renouvelle­ment d’une partie de la flotte. «Nous avons présenté un plan aux autorités pour renouveler la flotte dont certains avions auront 25 ans d’âge d’ici 4 à 5 ans. Ceci nécessiter­a beaucoup d’investisse­ments pour maintenir leur état de navigabili­té et pour respecter les dispositio­ns de la sécurité aérienne», a-t-il souligné. Le même responsabl­e a mis en avant les efforts déployés pour améliorer la trésorerie de l’entreprise, indiquant que celle-ci a connu une évolution de 20 milliards de dinars en 2017 à 71 milliards de dinars en 2020, ce qui a permis, selon lui, de faire face à la crise sanitaire et d’éviter un plan social. A l’aéroport internatio­nal d’Alger, où devrait atterrir les ressortiss­ants algériens bloqués à l’étranger, seulement trois vols ont été programmés hier. Deux en provenance de France et le troisième en provenance d’Egypte. Air Algérie avait programmé au total 24 vols de rapatrieme­nt des ressortiss­ants algériens bloqués à l’étranger et des voyageurs souhaitant rejoindre l’Algérie pour des motifs exceptionn­els. Ce programme de vols de rapatrieme­nt concerne sept pays à travers le monde et prévus durant la période allant du 4 au 19 décembre 2020. Le nombre d’Algériens rapatriés au pays depuis le début des opérations de rapatrieme­nt s’élevait à 30 386, avait fait savoir fin août le ministère des Affaires étrangères. Les frontières de l’Algérie, qui fait face à une recrudesce­nce alarmante des cas de Covid-19, sont fermées depuis le 17 mars dernier en raison de la crise sanitaire.

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 ??  ?? Les mesures de distanciat­ion sociale et d’hygiène sont scrupuleus­ement respectées (ici à l’agence Air Algérie de l’aéroport Houari Boumediène d’Alger)
Les mesures de distanciat­ion sociale et d’hygiène sont scrupuleus­ement respectées (ici à l’agence Air Algérie de l’aéroport Houari Boumediène d’Alger)

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