Les transporteurs dénoncent l’«abus d’autorité» de la Casnos
ILS INITIENT UNE ACTION DE PROTESTATION
Des transporteurs ont organisé, hier, des rassemblements de protestation dans certains chefs-lieux de wilaya du pays à l’appel de trois syndicats (ONTA, UNACT, UGCCA). Les transporteurs et les chauffeurs de taxi dénonçaient l’«abus d’autorité» de la Caisse nationale d’assurance des non salariés (Casnos) et réclamaient la reprise «normale» de leur activité. «Nous avons appelé nos représentants à protester pacifiquement, en respectant le protocole sanitaire, conformément à notre communiqué du 23 octobre dernier, signé par les trois syndicats, ONTA, UNACT, UGCCA, afin de dénoncer l’abus d’autorité de la Casnos et
le mépris des transporteurs…», mentionne un communiqué des trois syndicats. Sur les slogans des protestataires, on pouvait lire : «Les aides sont insignifiantes et sont bloquées par l’administration de la Casnos», «Nos pertes sont énormes», «Protégeons le voyageur mais aussi le transporteur», «Corona n’est pas responsable, nous devons jouir de tous nos droits et devons bénéficier des aides dans la dignité». Depuis le 22 mars, les activités de transport de personnes sont suspendues. Si les chauffeurs de taxi qui exercent en périmètre urbain ont repris, leurs collègues qui assurent les liaisons entre les wilayas n’ont toujours pas reçu l’autorisation de reprendre leur activité. En plus de réclamer la «révision rapide» des critères d’éligibilité à l’octroi de l’aide décidée par la présidence de la République, les syndicats des transporteurs ont à plusieurs reprises mentionné, dans leurs plateformes de revendications, leur rejet du décret interministériel du 12 septembre portant aide financière de l’Etat aux victimes du coronavirus, de 30 000 DA, qui les oblige à payer les cotisations de la Casnos. Le décret exécutif n° 20-182 du 30 juillet 2020 ne pose pas d’exigence particulière – l’aide financière n’est pas soumise à l’impôt et aux cotisations de sécurité sociale.
70 000 CHAUFFEURS DE TAXI «INTERWILAYAS» BLOQUÉS
Un (Intérieur, décret interministériel Commerce, Finances, ultérieur Travail) fait condition pour tout demandeur d’être en règle avec la Casnos. «Nous partageons avec les autres syndicats les mêmes revendications (reprise de l’activité, surtout pour l’Interwilaya et le règlement du litige avec la Casnos), mais nous estimons que les médiateurs de la République peuvent recevoir nos doléances sans passer par une action de protestation», souligne Rachid Bouamara, le responsable de l’organique à la Coordination des chauffeurs de taxi de la wilaya d’Alger, affiliée à l’UGTA. Ce dernier indique que l’Union d’Alger de la centrale syndicale est informée des revendications de la section. «Nous demandons une audience au wali pour la prise en charge de nos revendications. Sinon, faute d’une réponse favorable rapide, il nous restera la protestation pour nous faire entendre des pouvoirs publics», met-il en garde. Ils seraient plus de 17 000 chauffeurs de taxi dans la seule wilaya d’Alger à réclamer le règlement du «différend» avec la Casnos. «En plus de l’épuration du différend avec la Casnos, nous réclamons des autorités la prise en charge des automobilistes de l’Interwilaya. Il y a 1500 ou plus immatriculés à Alger, et quelque 70 000 au niveau national. Leur détresse est énorme, d’autant qu’ils sont à l’arrêt depuis 9 mois»,