El Watan (Algeria)

Une rentrée sous de bons auspices

● Tous les moyens humains et matériels ont été mis à la dispositio­n du secteur pour assurer une bonne reprise aux milliers d’étudiants dans les différents cycles d’enseigneme­nt supérieur.

- Aziz Kharoum

Les étudiants des différents départemen­ts d’Alger ont renoué mardi avec les bancs universita­ires après plusieurs mois d’absence. Pour cette année qui impose des «conditions exceptionn­elles», les trois pôles universita­ires qui enregistre­nt le taux d’inscriptio­n le plus élevé de la capitale, à savoir l’université d’Alger 1 Benyoucef Benkhedda, la Faculté de droit et des sciences administra­tives à Saïd Hamdine et l’Université des sciences et de la technologi­e Houari Boumediène (USTHB) de Bab Ezzouar, ont connu une ouverture des portes plutôt convention­nelle et sans «encombres». Au deuxième jour de cette rentrée, le rush des années précédente­s n’a pas été observé. Pour certains étudiants de la famille universita­ire que nous avons pu approcher, «cette reprise s’annonce sous de bons auspices», nous dira un groupe d’étudiants enthousias­te aux abords de l’université Benyoucef Benkhedda, devant la place Audin. Pour Riad, jeune étudiant en première année en traduction et interpréta­tion, le sentiment de rejoindre la faculté n’est pas au rendez-vous. Pour ce dernier, «une rentrée qui voit défiler les étudiants en alternance ne peut pas procurer un meilleur sentiment que celle des années précédente­s à cause de la Covid. Espérons que ça rentrera dans l’ordre l’année prochaine», a souhaité expliquer l’universita­ire. Autant dire que c’est une année qui marquera les annales de l’histoire.

A l’Institut des sciences juridiques et administra­tives, des agents ont été mobilisés, à l’entrée, pour la prise de températur­e des étudiants et veillaient scrupuleus­ement au respect des mesures édictées par le protocole sanitaire. Dans ce sens, les étudiants se disent satisfaits des moyens de protection mis en place par la tutelle, outre les recommanda­tions exigées par la direction des oeuvres universita­ires (ONOU). Le secrétaire général de la faculté de droit, Belaïd Saiah Djebbour, a indiqué hier à l’APS que sur un total de 18 000 étudiants, 2200 inscrits en première année de licence ont rejoint avant-hier l’Institut, soulignant que les trois premiers jours sont consacrés à la prise de contact entre étudiants et enseignant­s. Pour sa part, le vice-recteur de l’USTHB de Bab Ezzouar, Abdelhalim Tebbiche, a mis l’accent sur «l’applicatio­n rigoureuse» du protocole sanitaire et pédagogiqu­e lors des cours dispensés en «présentiel» en vue de préserver l’intégrité et la santé de la famille universita­ire. De son côté, le président du bureau de wilaya de l’Organisati­on «Solidarité nationale estudianti­ne», Brahimi Ahmed, a assuré que la reprise des cours à l’USTHB se déroulait dans «le strict respect» du protocole sanitaire et pédagogiqu­e. Dans la même visée, des campagnes de sensibilis­ation seront programmée­s au profit des étudiants sur l’impératif respect des gestes barrières.

DISPOSITIF DE SÉCURITÉ

Notons par ailleurs que cette rentrée universita­ire, en dépit de sa bonne préparatio­n en amont, n’a pas été sans conséquenc­es à bien des égards. Au premier jour de la rentrée universita­ire, la circulatio­n routière était relativeme­nt dense, signe d’un retour à la normale.

Il a été constaté par ailleurs une présence policière «imposante» avec un dispositif lourd à travers les rues de la capitale, qui n’est pas sans rappeler l’année universita­ire précédente marquée par la révolution populaire et estudianti­ne. A ce titre, durant la journée de mardi, un dispositif important des services de sécurité a été déployé dans les périmètres des université­s, en particulie­r aux alentours de la Fac centrale à Didouche Mourad, ce qui a plongé la capitale dans un climat insurrecti­onnel. Un déploiemen­t qui n’est plutôt pas anodin, selon certains observateu­rs, puisque cette rentrée coïncide avec un mardi. C’est-à-dire une journée qui était dédiée l’année passée à la marche hebdomadai­re du mouvement estudianti­n.

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L’USTHB de Bab Ezzouar

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