ÉNERGIE SOLAIRE : UN SÉCHOIR DE FRUITS ET LÉGUMES DISPONIBLE
C’est un appel que les chercheurs de l’Unité de développement des équipements solaires (UDES) de Bou Ismaïl, à Tipasa, lancent aujourd’hui aux agriculteurs et également aux investisseurs qu’un équipement de séchage de fruits et légumes fonctionnant à l’énergie solaire est disponible. Il a même été amélioré. Des essais avaient été effectués sur des prototypes, selon nos sources. Les résultats expertisés sont jugés satisfaisants. Le séchoir à énergie solaire fonctionne avec Smart. Belmili Hocine et Haddad Brahim, respectivement directeur de la division recherches et chercheur au niveau de
l’UDES, affirment que «l’équipement et la technologie existent». «Nous sommes prêts pour la mise en place de l’équipement dans les champs, nous avons testé l’équipement, il est moins coûteux que celui du séchage conventionnel qui fonctionne à l’énergie électrique. Sa faisabilité, sa fiabilité et sa mobilité sont assurées, d’autant plus que notre équipement est démontable et transportable d’une wilaya à une autre, y compris pour le sud du pays. Il ne manque que l’intérêt des agriculteurs et des investisseurs
pour nos équipements»,
déclarent les deux responsables. Les chercheurs de l’UDES viennent d’ailleurs de mener une opération de séchage sur quelques fruits (raisins, figues, prunes, abricots…) et légumes (tomate, poivron rouge, pomme de terre…). Ils proposent des prototypes de séchoirs des produits agricoles, capables de sécher directement, ou indirectement et même en utilisant l’énergie mixte. Cette technologie, qui fonctionne à l’énergie solaire, permet d’ouvrir d’autres perspectives pour les investisseurs. Les produits séchés sont importés dans leur totalité. La production agricole en Algérie est devenue importante pour certaines variétés de produits. Le surplus des produits agricoles a mis à nu le déficit en froid et en séchage dans notre pays. Or, la disponibilité des chambres froides et des séchoirs aurait empêché le gaspillage et les rejets des surplus de production, tout en générant des profits. A noter aussi que plusieurs réunions et rencontres initiées par les universitaires-chercheurs de l’UDES avaient abouti à des projets en matière de partenariat avec le secteur de l’agriculture, de l’énergie, l’éducation nationale, l’habitat. Aucun accord n’a été concrétisé, à cause de cette politique économique tournée vers l’importation uniquement.