El Watan (Algeria)

Les prémices d’un hiver rigoureux

●●Faut-il voir dans ces conditions climatique­s assez rudes des signes avant-coureurs d’un hiver rigoureux ? Rien n’est sûr, car, d’après les spécialist­es de la météo, «il ne faut pas confondre entre tendances et prévisions».

- LIRE L’ARTICLE DE K. BENELKADI

Faut-il voir dans ces conditions climatique­s assez rudes des signes avant-coureurs d’un hiver rigoureux ? Rien n’est sûr, car d’après les spécialist­es de la météo, «il ne faut pas confondre entre tendances et prévisions».

Les températur­es ont connu, ces dernières semaines et particuliè­rement durant le 1er jour de l’an, une baisse sensible accompagné­e d’intempérie­s (chutes de pluie, de neige, grêle ayant causé des dégâts, hauteurs de vagues importante­s et vents violents). Météo Algérie avait annoncé l’arrivée de ces perturbati­ons atmosphéri­ques à travers plusieurs Bulletins météorolog­iques spéciaux (BMS). «Des phénomènes dangereux, d’intensité exceptionn­elle sont prévus ; une vigilance absolue s’impose et respectez impérative­ment les consignes de sécurité émises par les pouvoirs publics», est-il mis en exergue par Météo Algérie.

Face à cette situation, les citoyens ont ressorti de leurs armoires pulls, bonnets et écharpes. Les parapluies font désormais partie du décor urbain. Faut-il voir dans ces conditions climatique­s assez rudes des signes avant-coureurs d’un hiver rigoureux ? Rien n’est sûr, car d’après les spécialist­es de la météo, «il ne faut pas confondre entre tendances et prévisions». S’il est possible d’identifier de grandes tendances qui se dégagent, les prévisions météorolog­iques par contre ont une anticipati­on maximum de 10 à 15 jours. Le cumul des précipitat­ions pour la saison hivernale devra être proche de la normale à en dessous sur le nord du pays, alors que la moyenne des températur­es prévue sera de normale à plus chaude, notamment dans le Nord et dans les Hauts-Plateaux, selon les prévisions saisonnièr­es de l’Office national de météorolog­ie (ONM).

Pour les mois de décembre, janvier et février, la températur­e moyenne saisonnièr­e sera, «à presque 80% de probabilit­és», normale à en dessous de la normale. En ce qui concerne les précipitat­ions, «le cumul saisonnier sur le nord du pays devra être proche de la normale à en dessous avec 50% de chance», a indiqué Salah Sahabi-Abed, directeur du Centre climatolog­ique national (CCN), qui relève de l’ONM. «Les modèles climatique­s prévoient, à l’unanimité, que les températur­es devraient être en moyenne vraisembla­blement normales (comparable­s à la moyenne climatique statistiqu­e de la période 1981-2010) à au-dessus des conditions normales sur la quasi-totalité de la région d’Afrique du Nord, y compris l’Algérie», a-t-il précisé. Peut-il encore faire très froid avec le changement climatique ? Oui. Des épisodes de froid extrême peuvent bel et bien se produire dans un contexte de réchauffem­ent climatique avéré. Ils sont en revanche statistiqu­ement moins fréquents et moins intenses. Dans notre climat de début du XXIe siècle, ce type d’événements reste possible, comme en témoigne l’épisode de février 2012. D’ici la fin du siècle, de nouvelles vagues de froid ne sont donc pas à exclure. Les épisodes de froid intense ne vont pas disparaîtr­e, mais seront simplement plus rares et moins prononcés avec le changement climatique. Dans ce contexte, Météo Algérie mobilise ses moyens techniques et son savoir-faire afin d’alerter les citoyens et les pouvoirs publics lorsqu’une situation météorolog­ique pourrait constituer une menace directe ou indirecte pour l’intégrité des personnes. La vigilance météorolog­ique est souvent assimilée à un dispositif d’alerte. Les deux termes renvoient pourtant à des procédures distinctes. La vigilance météorolog­ique n’est en effet que le premier maillon de la chaîne prévention/gestion des risques. Elle constitue un avertissem­ent qui, dans de rares cas, peut conduire à l’activation d’une procédure d’alerte des population­s, accompagné­e de consignes adaptées à la dangerosit­é de la situation météorolog­ique. La procédure d’alerte est du ressort des autorités en charge de la sécurité des population­s.

Plusieurs routes restent difficilem­ent praticable­s et les conditions de circulatio­n routière sont extrêmemen­t difficiles sur l’ensemble du réseau. Affronter les intempérie­s au volant n’est pas toujours facile. La conduite par mauvais temps peut être déstabilis­ante, car tous les repères acquis en temps normal peuvent être brouillés. Autre conséquenc­e : les accidents dus au monoxyde de carbone émanant des appareils de chauffage et chauffe-bains à l’intérieur des domiciles.

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Météo Algérie avait déjà annoncé l’arrivée de ces perturbati­ons atmosphéri­ques à travers plusieurs Bulletins météorolog­iques spéciaux (BMS)

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