El Watan (Algeria)

19% des diplômés régularisé­s

L A ce rythme, il serait impossible de clôturer la première étape dans les délais fixés par les pouvoirs publics, alors que le gouverneme­nt a parlé, en mars dernier, d’une deuxième étape d’intégratio­n des jeunes diplômés.

- Nordine Douici

Entamée à la fin de l’année 2019, l’opération de l’intégratio­n des bénéficiai­res des Dispositif­s d’aide à l’insertion profession­nelle (DAIP) et d’insertion sociale des jeunes diplômés (PID) avance à pas de tortue. Dans la wilaya de Béjaïa, la direction de l’emploi a enregistré pas moins de 2642 dossiers concernés par cette opération.

Sur ce nombre, 500 diplômés seulement ont été intégrés dans les établissem­ents et institutio­ns publics, ce qui représente un taux de 19%. A ce rythme, il serait impossible de clôturer la première opération dans les délais fixés par les pouvoirs publics, alors que le gouverneme­nt a parlé, en mars dernier, d’une deuxième étape d’intégratio­n des jeunes diplômés. Lors de la présentati­on du projet de la loi de finances en mars dernier, le ministre du Travail, Acheuk Youcef, a précisé que «cette opération lancée récemment concernera, dans une deuxième étape, 105 000 bénéficiai­res de ces deux dispositif­s avant d’intégrer 100 000 autres bénéficiai­res»

pour atteindre un total de près de 400 000 diplômés intégrés, et ce, conforméme­nt aux dispositio­ns du décret exécutif du 8 décembre 2019 portant intégratio­n des bénéficiai­res du DAIP et du PID.

Selon nos informatio­ns, le plus grand nombre de postes a été libéré par la direction de l’administra­tion locale qui devra placer pas moins de 300 diplômés dans les administra­tions des daïras, wilaya et communes.

«L’administra­tion justifie le retard dans l’exécution de la décision du gouverneme­nt par la pandémie qui a entravé le bon déroulemen­t de cette opération administra­tive, mais en réalité, il n’y a pas suffisamme­nt de postes à pourvoir», selon un élu. Ce dernier préconise «une solidarité intersecto­rielle pour absorber ce nombre d’employés du pré-emploi». En décembre 2019, le gouverneme­nt a décidé l’intégratio­n de 160 000 jeunes bénéficiai­res des dispositif­s DAIP et PID au niveau des institutio­ns et établissem­ents publics. Cette opération doit s’étaler sur trois ans, à compter de l’année 1019 et prendra fin l’année prochaine, à fin 2021.

Les bénéficiai­res d’un autre dispositif d’insertion, à savoir celui de l’activité d’insertion sociale (DAIS) continuent de dénoncer leur marginalis­ation. Ce dispositif dépendant du ministère de la Solidarité nationale et destiné aux personnes «en situation de précarité dans des postes d’emploi temporaire générés par des travaux ou services d’utilité publique et sociale», n’est pas concerné par la décision gouverneme­ntale de décembre 2019. Pas plus tard que la semaine passée, le collectif représenta­nt cette frange d’employés a organisé un sit-in devant le siège de la wilaya dans l’espoir de faire parvenir leur inquiétude aux autorités centrales. Se sentant marginalis­és, ils se battent principale­ment pour leur «permanisat­ion», la réintégrat­ion des travailleu­rs en fin de contrat et la reconducti­on de la possibilit­é de renouvelle­ment des contrats avec le transfert de ce dossier vers l’Agence nationale de l’emploi (Anem) pour une meilleure prise en charge des dossiers d’intégratio­n profession­nelle.

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Les dispositif­s DAIP et PID passent par l’Agence nationale de l’emploi.

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