Med Amine Bouterâa, une valeur arbitrale incontestable
Par Salim Oussaci
Même lorsqu’on fait tout pour «bloquer» en retardant l’éclosion d’un jeune arbitre par sa mise à l’écart ou de lui tendre des pièges en le désignant pour des matchs casse-gueule pour s’en débarrasser en l’éloignant du parcours, son talent finira inlassablement par s’affirmer au grand jour. Il est des matchs de football où l’attraction des observateurs dépasse l’aspect de l’enjeu et l’action de secouer les filets, mais plutôt orientée vers celui qui dirige les débats sur le terrain en maniant avec art son sifflet. Le match de mise à jour ayant opposé les deux doyens du football national, MCA - CSC en l’occurrence, laquelle confrontation, faut-il le rappeler, a généré de par le passé des remous créant des antécédents sans précédentS. A telle enseigne qu’une première dans les annales de notre football a été innovée en interdisant à leurs supporters de se déplacer avec leurs formations lors de leurs respectives confrontations. Mettant irrémédiablement cette joute au demeurant sportive sur une poudrière explosive. Faisant preuve de beaucoup de délicatesse, la prestation de l’arbitre, Med Amine Bouterâa (33 ans) l’enfant de Sidi Bel Abbès, a confirmé son immense talent regorgeant de maîtrise, de prestance et de sagesse. Tout au long de ce match disputé, Bouterâa a fait preuve de constance dans ses décisions techniques et affiché une sage et consciente autorité avec des sanctions justes et méritées. Il a fait preuve de maturité. Pour brandir un 2e carton à Harrag (28’), il n’était pas pressé, il s’est d’abord enquis sur le joueur du CSC qui était blessé. Sa présence physique a empêché une altercation (72’) en s’interposant énergiquement entre adversaires, évitant de regrettables dépassements entraînant d’autres sanctions disciplinaires. En conclusion, ce genre de prestations arbitrales magistrales sont souhaitées et recommandées pour éviter de malheureux scandales et rehausser le niveau de notre football. S. O.