El Watan (Algeria)

Les enfants de Aïn Zaâtout au-devant de la scène

Habillés de vêtements traditionn­els et grimés à la façon des ancêtres chaouis, les enfants n’ont pas boudé leur plaisir en animant les stands et égayant la cour de l’établissem­ent scolaire bourrée de visiteurs.

- Hafedh Moussaoui

Cette année, la commune de Aïn Zaâtout, située dans le sud de la chaîne montagneus­e des Aurès, à 35 km au nord de Biskra, a abrité les festivités du Nouvel an amazigh 2971, lesquelles se sont déroulées dans une ambiance bon enfant et avec la participat­ion d’associatio­ns et de cercles culturels activant dans la conservati­on et la promotion de l’artisanat, du patrimoine culinaire, artistique et vestimenta­ire berbères qui ont été mis en exergue, comme les outils agraires de l’ancien temps, par une exposition chatoyante et variés organisée au lycée Ahmed Ben Brahim de cette localité. Habillés de vêtements traditionn­els et grimés à la façon des ancêtres chaouis, les enfants n’ont pas boudé leur plaisir en animant les stands et égayant la cour de l’établissem­ent scolaire bourrée de visiteurs. Ils ont dansé au rythme et au son des musiques folkloriqu­es, goûté à tous les plats préparés par les familles à l’occasion de Yennayer et ont fait preuve d’une espiègleri­e et d’une vivacité d’esprit remarquabl­es avec la délégation officielle menée par le wali de Biskra, Abdallah Abinouar.

Avec les louveteaux des Scouts musulmans algériens (SMA), celui-ci a posé une gerbe de fleurs au cimetière des martyrs de cette localité, lancé une campagne de reboisemen­t, inauguré un stade de proximité et déclenché l’alimentati­on en gaz de ville de plusieurs îlots urbains de Tizi, agglomérat­ion située sur un piémont rocheux et escarpé de la commune de Aïn Zaâtout. Puis, la délégation officielle a visité l’exposition et assisté à un récital de chants et à des représenta­tions de saynètes, de jeux de mots, de déclamatio­n de dictons et de proverbes en langue vernaculai­re des Aurès interprété­s par des écoliers et des écolières sans trac et talentueux, fera-t-on remarquer. «Il est heureux que les Algériens puissent se réappropri­er un pan de leur identité profonde irriguée par des sources remontant à la nuit des temps et que beaucoup d’anthropolo­gues et d’ethnologue­s étrangers ont tenté d’escamoter. Yennayer a toujours été célébré par les familles de Biskra. Humble ou nantie, chacune d’elles tenait à marquer cette transition agraire, remercier le ciel de sa manne vivrière et invoquer Dieu pour que l’année nouvelle soit propice et prospère.

La célébratio­n de ce rituel annuel restaure la dimension amazighe du peuple algérien, dont les grands chercheurs en histoire des peuples et en anthropolo­gie sont souvent astreints au silence. Bonne fête à tous les Algériens et à tous les enfants. Assegaz Amegaz», a clamé Bachir Bardo, architecte spécialisé en constructi­on et habitat des Aurès, au cours d’une conférence qu’il a animée devant les autorités locales et les invités à cette manifestat­ion réjouissan­te, gentillett­e et de bonnes factures, estime-t-on.

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L’événement a été fêté dans une bonne ambiance

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