La rue Saint Augustin investie par le commerce informel
La décision peu réfléchie de transformer la rue Saint Augustin en piétonnière donne, aujourd’hui, ses conséquences pour cette voie d’accès qui aidait, auparavant, à absorber un tant soit peu de la grande affluence des véhicules en provenance des quatre coins de la ville. La chaussée disparue à la faveur des pavés est devenue un lieu idéal pour la prolifération du commerce informel. «Bien que l’on ne compte que quelques étals de fortune qui exercent jusque-là dans le respect de l’hygiène des lieux, cette rue destinée à la circulation des véhicules gagnerait en retrouvant sa
vocation d’origine», a signalé un représentant du quartier, en l’occurrence Salim B. Pour les chauffeurs de taxi de la ligne desservant le centre-ville et la cité Chaâbani, la fermeture de cette importante artère est en passe de paver le chemin devant l’arrivée en masse des marchands ambulants et l’apparition d’autres phénomènes négatifs à l’instar des vols et de la mendicité. L’un d’eux dira à ce sujet : «Nous sommes dans l’exiguïté par rapport à la rue Franz Fanon qui fait fonction de parking pour plusieurs dizaines de taxis et les quelques espaces restants sont interdits par des particuliers qui dressent pierres et objets divers en guise de récupération des espaces publics. Même les gestionnaires de la mosquée en font autant avec l’installation de pas moins de huit blocs en béton.» Il a souhaité la réouverture de ladite rue.