La relance des investissements se fait attendre
Bien avant, la situation économique dans la wilaya était déjà peu reluisante et la pandémie de la Covid-19 n’a fait qu’aggraver les choses.
Le développement local en pâtit et le chômage s’est accru. Il n’y a pas un secteur qui ne soit pas touché, à l’image des services, de l’industrie, du BTP et des commerces divers en aval. Pratiquement, tous les opérateurs avec lesquels nous nous sommes entretenus, se plaignent de la baisse de leur activité et certains ont dû carrément mettre la clé sous le paillasson. «La crise économique et sanitaire a impacté sérieusement les secteurs public et privé du fait non seulement du ralentissement des ventes mais aussi de la diminution des plans de charges et de la régression de la demande, en raison de l’érosion du pouvoir d’achat», ont-ils relevé avec dépit.
Au niveau de la commercialisation des matériaux de construction, par exemple, le contexte actuel a entraîné notamment un fléchissement des ventes de certains produits, comme le ciment, le fer rond, etc, car les projets de construction ne sont plus ce qu’ils étaient. Il en est de même pour d’autres métiers qui peinent à sortir la tête de l’eau, faute d’encouragement et de soutien des pouvoirs publics, selon nombre d’artisans et de jeunes promoteurs.
Des investisseurs potentiels ont eux aussi le sentiment d’être moins entendus, d’autres en revanche considèrent que la relance des projets productifs créateurs d’emploi passe nécessairement par l’instauration d’un climat favorable à cette opération et une prise en charge effective des problèmes qui freinent la promotion de l’investissement dans la région. Le foncier industriel fait grandement défaut et la réalisation des deux parcs industriels traîne depuis des années. La wilaya accuse également un retard criant en matière de mise en valeur et de valorisation de ses riches potentialités naturelles. La pêche, le tourisme, l’industrie de transformation et le développement de l’agriculture irriguée attendent toujours un plan de relance. D’une manière générale, la situation des investissements locaux «a peu évolué depuis 1996», estiment des élus de l’APW qui avaient lors de la session ,d’octobre 2020, dénoncé «l’absence d’une vision claire et d’une stratégie bien définie concernant ce pan important de l’économie locale».