La justice se prononce sur l’appel posthume du seul condamné
Plus de 32 ans après l’attentat de Lockerbie, la justice écossaise devait se prononcer hier sur une possible réhabilitation posthume de l’unique condamné, le Libyen Abdelbaset Ali Mohamed al-Megrahi, dont la famille est déterminée à prouver l’innocence. Après trois jours d’audiences en novembre, les cinq juges de la Haute Cour de justice écossaise saisis de cette affaire aux vastes ramifications diplomatiques devaient publier hier leur décision, a annoncé l’avocat de la famille de Megrahi, Aamer Anwar. Agent des services de renseignement libyens, Megrahi avait toujours clamé son innocence. Il avait été condamné en 2001 à la prison à vie par une cour spéciale écossaise établie en terrain neutre aux Pays-Bas, avec un minimum de 27 ans, pour l’attentat à la bombe contre le Boeing 747 de la Pan Am. L’appareil, qui reliait Londres à New York, avait explosé le 21 décembre 1988 au-dessus du village écossais de Lockerbie, tuant les 259 passagers et membres d’équipage et 11 personnes au sol. Il s’agit de l’attentat le plus meurtrier jamais commis sur le territoire du Royaume-Uni, mais aussi du deuxième plus meurtrier contre des Américains (190 morts) après les attentats du 11 septembre 2001. Le régime de Mouammar El Gueddafi avait reconnu officiellement sa responsabilité dans l’attentat de Lockerbie en 2003 et payé 2,7 milliards de dollars (2,2 milliards d’euros) de dédommagement aux familles des victimes. Megrahi avait été libéré en 2009 pour raisons médicales et est mort en 2012 à l’âge de 60 ans dans son pays, où il avait été accueilli en héros. En mars, saisie par la famille du Libyen, la Commission écossaise de révision des condamnations pénales (SCCRC) avait décidé de saisir la Haute Cour de justice, n’excluant pas une «erreur judiciaire». Cette commission avait estimé que le verdict était «déraisonnable» en raison de la faiblesse des preuves produites pour retenir la culpabilité de Megrahi. Un commerçant de Malte, Tony Gauci, avait identifié l’agent des services de renseignement libyens, aujourd’hui décédé, comme l’acheteur de vêtements retrouvés dans la valise contenant la bombe. Lors des audiences de novembre, virtuelles en raison de la pandémie de coronavirus, la défense de sa famille avait soutenu que cette identification, décisive, n’avait «aucune valeur» car intervenue après que le témoin eut vu une photographie de l’accusé dans un article de presse le présentant comme le possible auteur de l’attentat. Elle avait relevé les doutes subsistant sur les dates de sa visite à Malte.
a-t-elle souligné, rappelant également que les compagnies privées n’ont pas le droit de commander de vaccins en dehors des circuits officiels. Le ministre de la Santé nigérian, Osagie Ehanire, a annoncé jeudi soir que le pays recevrait 10 millions de doses de vaccin au mois de mars, sans préciser quelle entreprise fournirait ces doses. Elles s’ajoutent aux 100 000 doses du vaccin Pfizer, qui devraient arriver
avait précédemment annoncé le ministre.
Le Nigeria, qui compte environ 200 millions d’habitants, a officiellement enregistré quelque 104 000 cas de coronavirus, dont 1382 décès. Mais ces chiffres sont sous-évalués, le nombre de tests réalisés étant faible. En avril, lors de la première vague d’infections au coronavirus, des tests Covid avaient déjà circulé en masse sur le marché noir pour pallier l’insuffisance des services de santé locaux et la défiance du public envers les autorités sanitaires du pays. Le trafic de faux médicaments, ou de médicaments périmés ou non-homologués, est un fléau en Afrique. 42% des faux médicaments saisis depuis 2013 l’ont été sur le continent africain, selon l’Organisation mondiale de la Santé (OMS). En septembre 2016, 126 millions de faux médicaments ont été saisis dans seize ports africains lors d’une grande opération de l’Organisation mondiale des douanes.