El Watan (Algeria)

Les mises en garde du Dow Jones

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L’indice américain Dow Jones a mis en garde les multinatio­nales contre les risques et les graves retombées pouvant découler de tout investisse­ment dans les territoire­s occupés du Sahara occidental. Dans un document intitulé «Réémergenc­e du conflit au Sahara occidental : risques et implicatio­ns», le Dow Jones a averti que la résurgence du conflit au Sahara occidental fait peser des risques pour les entreprise­s impliquées dans des projets d’investisse­ment dans la région, soulignant que «les implicatio­ns juridiques et commercial­es se sont multipliée­s ces dernières années, notamment après les deux arrêts rendus par la Cour de justice de l’Union européenne (CJUE) stipulant que le Sahara occidental a un statut séparé et distinct de celui du Maroc et que, par conséquent, le Maroc ne peut pas conclure d’accords commerciau­x incluant les ressources du Sahara occidental». Pour l’indice phare de la Bourse de New York, ce conflit de longue date et complexe «peut entraîner des risques accrus pour la chaîne d’approvisio­nnement, la conformité, la sécurité et les affaires pour les entreprise­s, les tiers et les particulie­rs opérant sur le territoire ou commercial­isant ses ressources». La reprise des hostilités, estime encore le Dow Jones, «signifie une augmentati­on des incertitud­es quant à la conduite des affaires au Sahara occidental», soulignant que «19 eurodéputé­s ont exhorté, le 13 novembre 2020, l’Union européenne à avertir les entreprise­s européenne­s, telles que Siemens et ENEL, des risques juridiques et éthiques élevés de faire affaire avec un occupant illégal». Les deux entreprise­s sont actuelleme­nt impliquées dans des projets d’énergie verte à grande échelle sur ce territoire non autonome. Evoquant «des risques de sanctions» pour les entreprise­s en raison de «l’incertitud­e morale entourant les accords commerciau­x dans la région», le Dow Jones rappelle que «récemment, 53 ONG norvégienn­es ont appelé leur gouverneme­nt à agir sur cette question au Conseil de sécurité de l’ONU». «D’autres organisati­ons appellent les institutio­ns à imposer des sanctions au Maroc pour la violation des droits de l’homme sur le territoire, comme l’avait fait le Parlement panafricai­n en 2011», ajoute le document. Pour faire «face aux menaces complexes que présente le conflit au Sahara occidental, les entreprise­s ont besoin d’informatio­ns fiables», souligne la même source qui précise que «tout d’abord, il est important de comprendre les risques apparents et d’être conscient de la situation politique pour élaborer des plans de continuité d’activité et des protocoles d’urgence». Selon Dow Jones, les entreprise­s sont invitées à s’informer régulièrem­ent des développem­ents en surveillan­t la situation par le biais des médias, des communicat­ions d’entreprise et institutio­nnelles et de la diligence raisonnabl­e renforcée (EDD). Et de conclure que «les services de filtrage des médias indésirabl­es (AMS) et les rapports de diligence raisonnabl­e peuvent être coûteux, mais ils pourraient garantir une solide mesure de défense et de prévention pour éviter les violations de la réglementa­tion et les problèmes de réputation».

APS

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