Les mesures anti-plagiat renforcées
Soucieux de développer et d’enraciner les notions d’éthique et de déontologie universitaires, le rectorat de l’université Mohamed Khider (UMK) de Biskra organise cycliquement des réunions de coordination et d’évaluation des mesures adoptées pour propager une culture de l’effort personnel et lutter contre le vol universitaire et les plagiats. Présidée par Ahmed Boutarfaïa, recteur de l’UMK, la dernière rencontre, consacrée à cet axe de travail constitué de 5 chapitres établissant les règles de prévention de ce phénomène consistant à tricher où à accaparer les recherches d’autrui, a réuni en présentiel et en visioconférence le président de cette commission, créée en 2020, pour la promotion de la déontologie universitaire, Mebarak Bahri, et tous les membres de cette instance répartis sur les 3 pôles universitaires de Biskra, Hadjeb et Chetma. Ouvrant la session, le recteur de l’UMK a rappelé les raisons ayant prévalu à la création de comités d’éthique et de déontologie dans les établissements d’enseignement supérieur, les règles à suivre pour éviter la spoliation et la rapine scientifiques ainsi que les moyens techniques de détection et de répression des cas de plagiats et de vols scientifiques manifestes. «Conformément aux instructions ministérielles et aux textes juridiques régissant les modalités de travail en milieu universitaire, les membres de cette commission ont déployé des efforts certains pour consolider les traditions de rigueur et d’honnêteté intellectuelle. Avec sagesse, discrétion et justesse, ils ont traité plusieurs cas litigieux et condamnables d’universitaires indélicats recourant à la fraude ou au vol universitaire», a-t-il souligné. Ce dernier a suggéré d’intensifier les campagnes de sensibilisation, d’information et de prévention de tels que les abus et fautes à destination des étudiants appelés à faire preuve de détermination et de perspicacité dans leur cursus universitaire, des enseignants dont la probité doit être irréprochable et de tout le personnel administratif et technique afin de consacrer l’éthique universitaire et professionnelle et de résorber totalement ce phénomène de la fraude sous toutes ses formes nuisant à la notoriété et au bon fonctionnement de l’université algérienne. Il convient de rappeler à ce propos que l’arrêté n° 933 du 28 juillet 2016, fixant les règles relatives à la prévention et la lutte contre le plagiat a été remplacé par celui 1082 du 27 décembre 2020. Ainsi, l’étudiant, l’enseignant-chercheur, et même le conseil scientifique sont mis devant leur responsabilité dans le cas d’une récupération indue de recherches, projets ou mêmes thèses, fruit du labeur des autres. Selon le document, il est entendu par plagiat «tout travail établi par l’étudiant, l’enseignant chercheur, l’enseignant chercheur hospitalo-universitaire, le chercheur permanent ou quiconque participe à un acte de falsification de résultats ou de fraudes revendiqués dans les travaux scientifiques ou dans n’importe quelle publication scientifique ou pédagogique». Les barrières à ne pas franchir sont encore une fois dressées. Le législateur en a spécifié et énuméré tous les cas probables. A ce titre est considéré comme acte de plagiat «la citation ou reformulation totale ou partielle d’idées ou informations, texte, paragraphe, extrait d’un article publié, extrait d’un ouvrage, magazine, études, rapports ou sur site internet sans la mention de leurs sources et ses auteurs, la citation d’extraits d’un document sans les mettre entre parenthèses et sans la mention de leurs sources et ses auteurs, l’utilisation de données particulières sans préciser leurs sources et auteurs, l’utilisation d’un argument ou d’une référence sans la mention de ses sources et auteurs, la publication d’un texte, article, polycopié ou rapport réalisé par une institution ou établissement et le considérer comme un travail personnel».