L’instruction relancée
L’affaire de la plainte déposée contre Naïma Salhi connaît du nouveau. Selon les auteurs de la plainte, à savoir le militant Salim Chaït et les avocats Abdelkader Houali et Soufiane Dekkal, la justice a relancé l’instruction après la fin de l’immunité parlementaire dont jouissait la désormais ex-députée. «Après avoir été bloquée pendant des mois en raison de l’immunité parlementaire dont jouissait la mise en cause, l’instruction de l’affaire Naïma Salhi est relancée. C’est ce que nous a annoncé le procureur près le tribunal de Chéraga qui nous a reçus aujourd’hui, 9 mars 2021, à notre demande», ont affirmé les trois plaignants dans un communiqué, dans lequel ils ont précisé que «selon le magistrat, un courrier daté du 31 janvier 2020 a été envoyé par le parquet à la brigade de recherche de gendarmerie de Chéraga pour un complément d’enquête. Il a été demandé, entre autres, des informations sur l’état civil de la mise en cause».
Selon le même communiqué, le rapport d’enquête a été envoyé le 21 février dernier au tribunal par la brigade de gendarmerie relevant de la même circonscription administrative. «Le procureur de la République nous a rassuré sur le bon déroulement de l’instruction, après que nous ayons posé des questions sur la lenteur qu’a pris cette plainte, sachant que le Parlement est dissous et que la mise en cause ne jouit plus de l’immunité qui pourrait empêcher notre plainte d’aboutir à un procès», ont souligné les trois plaignants qui ont affiché leur détermination à mener jusqu’au bout leur combat pour l’aboutissement de cette plainte déposée, faut-il le rappeler, le 9 juin 2019 pour «incitation à la haine raciale et appel au meurtre». Après plus de huit mois d’attente d’un transfert du dossier vers le tribunal de Chéraga, leur plainte a fini par être instruite. En effet, les trois plaignants ont été convoqués en mars 2020 par la brigade de recherche du groupement de gendarmerie de Chéraga. Mais l’instruction n’a pas avancé à cause du statut de la mise en cause.
D’autres plaintes ont été déposées contre Naïma Salhi. Il s’agit de celle de Mourad Amiri, ancien cadre au ministère de l’Intérieur, pour «diffamation, racisme et mise en danger de la vie d’autrui». Elle a été déposée suite à une vidéo de la députée dans laquelle elle qualifiait ce technicien en transmissions de «dangereux zouave introduit au ministère de l’Intérieur par Ahmed Ouyahia». Elle attend de suivre son cours au niveau de la justice.
La famille du défunt moudjahid Lakhdar Bouregaâ a également porté plainte contre Naïma Salhi, suite à une publication dans laquelle elle remettait en cause le passé révolutionnaire de cet ancien chef de la Wilaya VI historique et l’accusait d’intelligence avec des pays étrangers et de comploter contre l’Etat algérien.