Plus de 15 quintaux de kif saisis
L Le ministère de la Défense nationale a annoncé, hier dans un communiqué, l’interception de 15,87 quintaux de kif traité.
Les services sécuritaires ont multiplié, ces dernières semaines, les opérations de communication pour faire part d’importantes saisies de drogue. Le ministère de la Défense nationale a ainsi annoncé, hier dans un communiqué, l’interception de 15,87 quintaux de kif traité que des bandes «criminelles, écrit-on, ont tenté d’introduire à travers les frontières avec le Maroc». Ces opérations menées par des détachements de l’Armée nationale populaire (ANP) durant la semaine du 3 au 9 mars 2021 dans le cadre de la lutte contre le terrorisme et la criminalité organisée ont également permis, s’est félicité le MDN, l’arrestation de deux éléments de soutien aux groupes terroristes à Jijel et Béjaïa, et la destruction de deux casemates pour terroristes et de trois bombes de confection artisanale à Tizi Ouzou, M’sila et Skikda.
«A ce titre, ajoute la même source, des détachements de l’ANP et les services de la Gendarmerie nationale et des
Garde-frontières ont arrêté, lors d’opérations distinctes au niveau des territoires des 2e et 3e Régions militaires, 23 narcotrafiquants et saisi 15,44 quintaux de kif traité, alors que 11 narcotrafiquants ont été appréhendés et 43 kilogrammes de la même substance, ainsi que 17 714 comprimés psychotropes ont été saisis dans diverses opérations menées dans les autres Régions militaires.»
Le ministère de la défense annonce, par ailleurs, avoir intercepté «à Tamanrasset, In Guezzam, Bordj Badji Mokhtar et Djanet, 334 individus et saisi 12 véhicules, 370 groupes électrogènes, 176 marteaux piqueurs, des outils de détonation et d’autres équipements utilisés dans des opérations d’orpaillage illicite, ainsi que 260 sacs de mélange d’or brut et de pierres».
Par ailleurs, et dans une récente intervention au micro de la Radio Chaîne 3, le sous-directeur chargé de la toxicologie à l’Institut national de criminalistique et de criminologie (INCC) de la Gendarmerie nationale, le lieutenant colonel Yacine Boumrah, s’est inquiété hier de l’évolution des quantités saisies de «haschich hybride» constatées ces dernières années.
UN HASHISH HYBRIDE PLUS ADDICTOGÈNE
Celui-ci serait, à l’en croire, beaucoup plus addictogène et dangereux que le cannabis classique, pouvant être assimilé, selon ses dires, à des drogues dures. Il accuse directement le Maroc d’être derrière la production de ces variétés hybrides. Il est à rappeler que les services de la Gendarmerie nationale et de la police ont fait état dernièrement de plusieurs saisies de kif traité et de psychotropes. Les plus récentes concernent notamment la saisie de kif traité, dont la quantité dépasse les 315 kg, dans la wilaya de Naâma ainsi que celle de 9430 comprimés psychotropes effectuée par des éléments de la police judiciaire de la sûreté de daïra de Oued Rhiou (Relizane). En tout et pour tout, les services de la Sûreté nationale ont procédé, en janvier et février derniers, à la saisie de plus de 2 tonnes et 500 grammes de stupéfiants, 302 091 comprimés psychotropes ainsi que 4,293 kg de drogues dures (cocaïne), liton dans un bilan rendu public par la Direction générale de la Sûreté nationale (DGSN).
Les investigations et les recherches menées par les éléments de la police judiciaire ont permis également de «traiter 4849 affaires et d’arrêter 3558 individus impliqués dans la détention et le trafic des drogues et des comprimés psychotropes, ce qui a permis le démantèlement d’un nombre de réseaux criminels». Cette «hausse des saisies» a été possible, selon des sources sécuritaires, grâce à une stratégie adoptée par la Sûreté nationale en matière de lutte contre toute forme de criminalité, notamment le trafic de drogue au niveau de la bande frontalière, justifiant cela également par le «renforcement de la présence des policiers sur le terrain».