El Watan (Algeria)

SCAEK a exporté pour 26 millions d’euros en 2020

EXPORTATIO­NS HORS HYDROCARBU­RES

- Kamel Beniaiche

La crise sanitaire n’a pas empêché la Société des ciments de Aïn El Kebira (SCAEK) d’atteindre les objectifs tracés, de capitalise­r son savoir-faire, de gagner des parts de marché à l’internatio­nal et de booster ses exportatio­ns. Avec les excellents résultats de 2020, la société est réellement l’une des plus importante­s filiales du Groupe des ciments d’Algérie (GICA). Outre les 2,2 millions de tonnes de clinker écoulés localement, la cimenterie de Aïn Kebira, chef-lieu de daïra situé à 27 km au nord de Sétif, a exporté la dernière année 870 000 tonnes pour des recettes de 26 millions d’euros. Comparativ­ement aux 300 000 tonnes expédiées vers l’étranger en 2019, l’opérateur public a le moins que l’on puisse dire triplé ses ventes à l’internatio­nal et gagné de nouvelles parts de marché. La performanc­e de la cimenterie ayant enregistré un chiffre d’affaires de 15 milliards de dinars (MDA) en 2020 contre les 14,3 MDA de 2019, soit une augmentati­on de 8%, mérite la citation. Sachant que ses exportatio­ns représente­nt, nous dit-on, plus de 50% des expédition­s de CIGA ayant exporté l’année dernière 1,5 million de tonnes. Avec une très haute compositio­n minéralogi­que, le clinker de la SCAEK est coté au Brésil, Pérou, République Dominicain­e, Mauritanie, Ghana, Côte d’Ivoire, Sénégal, Guinée et Bénin, pour ne citer que ces pays. Suivant la politique du GICA, très engagé dans les exportatio­ns hors hydrocarbu­res, la cimenterie de Aïn El Kebira qui projette d’exporter en 2021 un million de tonnes de clinkers va ces jours-ci expédier, vers l’Afrique, une première cargaison de 40 000 tonnes. En plus du produit sus-nommé, la cimenterie, faisant du Ciment pétrolier (CP) et du CRS (ciment résistant aux sulfates) ses autres champs d’action, marque de nouveaux points. D’importateu­r, l’Algérie est devenue un pays producteur et exportateu­r du ciment pétrolier (CP). Soulignons que la facture annuelle du CP dépassait les 30 millions de dollars. Impactée par la Covid-19 qui a ralenti l’activité pétrolière, la demande du produit n’a pas dépassé en 2020, les 8000 tonnes. Tablant sur 50 000 tonnes en 2021, la cimenterie a durant les deux premiers mois de l’année en cours écoulé, nous dit-on, 5000 tonnes. Soit 80% des ventes de 2020. Satisfaits par le rapport qualité, des multinatio­nales telles Schlumberg­er (Allemagne) et Haliburtho­n (USA) implantées dans les quatre coins de la planète sont les principaux utilisateu­rs du ciment pétrolier algérien, à la quête de nouveaux marchés. Notamment en Afrique et en Méditerran­ée où la demande est plus ou moins importante. Avec un excédent de production (public et privé) de 17 millions de tonnes, l’Algérie, qui produit annuelleme­nt plus 37 millions de clinker dont 20 millions sont fournis par le GICA, est dans l’obligation de faire de son ciment l’autre important créneau d’exportatio­n hors hydrocarbu­res. D’autant que l’«environnem­ent» internatio­nal, la forte demande, la qualité de son produit, lui sont favorables.

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