Des champions du monde battus par la gent féminine !
Messieurs ! Vous n’avez pas à vous sentir embarrassés en quittant précipitamment la salle de compétition tel un lama après que vous soyez littéralement lessivés par de talentueuses joueuses d’échecs ! Car de telles raclées d’un genre particulier ne datent pas d’hier puisque des joueurs masculins renommés ont déjà essuyé de cuisantes défaites par la gent féminine qui le plus souvent acculent des joueurs de grosses pointures jusqu’au dernier recoin échiquéen que forte heureusement il ne pouvait s’agir d’un combat de boxe sur un ring, si non le spectacle aurait été plus catastrophique pour eux ! Dans les années 1920, l’émergence des joueuses d’échecs a vu la propulsion de la douée Vera Menchik, qui fut la première sacrée championne du monde en n’hésitant pas à se mesurer aux hommes où elle remporta haut la main plusieurs victoires sur les meilleurs joueurs de l’époque, tels Max Euwe, Samuel Reshevsky, Mir sultan Khan et Friedrich Saemich ! Aujourd’hui, l’avènement des techniques élaborées et des logiciels encore plus performants introduits dans cette discipline n’a pas épargné les grands joueurs d’être battus par leurs belligérantes lors des compétitions de haut niveau. D’ailleurs et comme pour emboîter le pas à Vera Menchik, Judit Polgar, la meilleure joueuse du monde au QI 170, a battu bon nombre de champions, à leur tête le célèbre Garry Kasparov ! Mais se basant sur la faible présence féminine dans le top 100 des meilleurs joueurs de la planète, est-ce une erreur hâtive d’argumenter que les femmes jouent aussi bien que les hommes parce que la Grand Maître américano- hongroise est exceptionnelle ? Assurément pas, quand on sait que dans le domaine de la capacité de l’intelligence, elles ont prouvé leur supériorité dans les mathématiques, la physique et l’ingénierie spatiale, à l’instar de la pionnière Katherine Johnson du programme Apollo, ou de Maryam Mirzakhani, première femme lauréate de la médaille Fields en 2014 !
Actuellement, les femmes sont de plus en plus nombreuses à pratiquer le jeu d’échecs à haut niveau. En Algérie, on enregistre avec grande satisfaction une première consécration de titre de grand maître international en la personne d’Amina Mezioud qui forcément donnera un sacré coup d’encouragement à ce que d’autres jeunes Algériennes réaliseront le même exploit. Naturellement, on s’accorderait tous à dire que le rêve de chaque joueur est de ressembler peut-être à Max Euwe ou à Viswanathan Anand, excepté de se retrouver dans l’intervalle infernale où les deux joueurs ont dû passer un sale temps face respectivement aux rivales, Vera Menchik en 1931 au tournoi de Hastings et Judit Plogar en 1999 à Dos Hermanas en Espagne.