Le trafic de drogue de plus en plus actif
L Malgré une année marquée par la crise sanitaire et une économie lourdement affectée, le trafic de drogue semble ne pas avoir baissé.
Près de 2 millions de comprimés psychotropes, 63 tonnes de kif traité et 11 autres de cocaïne ont été saisis durant l’année 2020. Les services de la Gendarmerie nationale, à la base de ces statistiques, dévoilent un bilan lourd et une véritable menace.
Malgré une année marquée par la crise sanitaire et une économie lourdement affectée, le trafic de drogue semble ne pas avoir baissé. La preuve : la quantité des saisies opérées par les services de la Gendarmerie nationale durant l’année écoulée est énorme. «Le nombre d’affaires liées au trafic et à la consommation de drogue a atteint les 6611 en 2020. Ce qui représente une hausse de 38% comparé à 2019. Le nombre de personnes impliquées et arrêtées, 9770 au total, est également dans cette tendance haussière, qui a atteint les 35%. Nos éléments ont saisi 1,8 million de comprimés psychotropes, 62,994 tonnes de kif traité, dont 3,031 tonnes ont été rejetées par la mer, 11 587 kg de cocaïne et 114 arbrisseaux de cannabis», révèle le colonel Mounir Merrouche, chef de la division de la police judiciaire à la Gendarmerie nationale, qui cite, sans surprise, les wilayas de l’Ouest, Naama, Tindouf, Tlemcen et Béchar, en tête des régions touchées par ce fléau.
Le trafic d’armes et de munitions est également dans la même tendance. Le bilan de la police judiciaire affiche 3435 affaires traitées (+29%) et 4119 personnes arrêtées (+26%). Les saisies concernent essentiellement les armes à feu, dont le nombre est de 720 unités, 35 550 unités de munitions et une quantité importante de poudre noire.
Pour la contrebande, 3716 affaires ont été traitées et 3951 personnes ont été arrêtées durant cette même période. Le gasoil et les produits alimentaires sont en tête des objets de contrebande. Dans le volet de la migration clandestine, le nombre d’affaires a chuté de 19%, contrairement à celui des personnes arrêtées, qui a augmenté de 11%. «Le rapatriement de migrants subsahariens a été gelé durant l’année passée. Ce qui a fait que ces derniers sont réapparus en force. Toutefois, le renvoi de ces Subsahariens dans leurs pays d’origine a repris il y a deux semaines. Nous continuons à lutter contre ce fléau», ajoute le conférencier.
En matière de crimes, les atteintes aux personnes ont augmenté de 15%.
Le nombre total des affaires s’élève à 47 520, avec une prédominance des agressions et menaces (28 465).
Concernant les homicides volontaires et les tentatives d’homicide, les chiffres restent stables avec 374 affaires et 169 morts. Dans l’atteinte aux biens d’autrui, les services de la gendarmerie dénombrent 26 847 affaires et 21 718 personnes arrêtées. Les vols qualifiés restent en haut du podium de ces affaires.
Le crime électronique aussi a connu une hausse très importante, estimée à 62%. Sur les 1362 affaires traitées, 1028 personnes ont été arrêtées. Les crimes les plus importants dans ce créneau restent les chantages, les diffamations et insultes, les atteintes à l’ordre public, à la vie privée des personnes, l’escroquerie et l’exploitation sexuelle. Le crime économique est également cité dans le bilan de la police judiciaire de la GN, où ses services comptabilisent 201 947 affaires traitées et 204 254 personnes arrêtées.