Manque de budget pour les zones d’ombre
L Les opérations destinées à l’amélioration des conditions de vie dans les «zones d’ombre» sont compromises par la rareté des financements.
La faible dotation financière allouée annuellement par les pouvoirs publics, dans le cadre des Plans communaux de développement local (PCD) et du Programme de soutien aux collectivités locales, a entravé l’avancement des projets lancés dans le but d’améliorer les conditions de vie des habitants des régions déshéritées.
Dans la wilaya de Bouira, la quasi-totalité des projets relevant essentiellement des secteurs de l’habitat et de la santé, ayant mobilisé dans le passé des budgets importants, sont presque à l’arrêt, à l’exemple du projet de construction du nouveau siège de la wilaya, d’un hôpital de 60 lits dans la commune de M’Chedallah et d’une cour de justice. La faiblesse des moyens financiers risque également de paralyser le peu d’opérations inscrites dans le cadre du nouveau programme dit «zones d’ombre». Inscrit parmi les priorités du gouvernement, le programme en question est à la traîne. Plus de 300 opérations réparties sur quelque 542 zones d’ombre recensées à travers les 44 communes de la wilaya ne sont pas encore lancées en raison de l’absence des ressources financières, a-t-on appris des services de la wilaya. Les travaux d’aménagement des pistes, de l’alimentation en eau potable et de l’entretien des établissements scolaires de plusieurs villages, notamment ceux situés dans les localités rurales, ne sont pas encore achevés. «Le programme restant nécessite une enveloppe financière de 200 milliards de centimes», a-t-on précisé de même source. Les autorités locales qui peinent à trouver des solutions aux problèmes posés par les villageois qui continuent d’investir les rues pour protester contre la dégradation de leurs conditions de vie, ont été, pour rappel, instruites par l’administration centrale de relancer les travaux des opérations engagées. Ceci n’est pas aisé d’autant que dans la wilaya de Bouira, la répartition des projets et des enveloppes financières est devenue problématique. Pour rappel, le conseiller auprès du président de la République, chargé des zones d’ombre, avait déclaré, en octobre de l’année passée, que c’était aux walis de «répartir les budgets en fonction des besoins recensés en étroite collaboration avec les collectivités locales, de réorienter les budgets des projets en attente de lancement, d’assainir la nomenclature, d’engager des reliquats et de puiser dans certains fonds pour la réalisation des projets visant l’amélioration du cadre de vie des populations vivant dans le dénuement au niveau de ces zones d’ombre». La mission des autorités locales de la wilaya de Bouira paraît délicate en raison de la multiplication des contraintes et de l’ampleur des attentes des citoyens.