«Avec des revenus en diminution, le recours à l’épargne
La hausse des prix a induit une hausse des dépenses alors que les salaires n’ont pas bougé ces dernières années. Comment évaluer l’impact sur l’épargne des ménages ?
Sur le plan de l’analyse des masses financières et monétaires, cette problématique a commencé à se poser depuis pratiquement 2017 et ensuite, de se durcir en 2019 et surtout à partir de 2020. Elle résulte d’un processus d’assèchement des revenus qui devaient aussi impacter le niveau de liquidité dans sa partie flux sur l’activité économique, vu que cette liquidité se multiplie sur le volume des échanges entre agents économiques. Car une situation de récession se produit et se maintient sur une durée importante et à travers un enchaînement d’événements successifs. Dans ce processus, on peut distinguer trois phases. La première s’est entamée sur certains agrégats macroéconomiques marchands, à travers lesquels la politique budgétaire considérée comme la principale locomotive de distribution des revenus commençait à réduire de son importance, de son volume et la cadence qui approvisionne tous les autres agents. Le premier impact commençait à se positionner sur le niveau des revenus, de l’emploi, de la consommation et aussi sur l’état du dinar qui naturellement allait s’ajuster en fonction des indicateurs macroéconomiques et de agrégats monétaires, de l’épargne institutionnelle et surtout, du pouvoir d’achat qui ne disposait plus des mêmes conditions de choix et de soutien. La deuxième phase, sur les plans de charges ou des affaires pour les opérateurs économiques et donc, sur les revenus des ménages, affectant le niveau de l’emploi commençait à se préciser et de produire des effets de déséquilibres entre les masses sur les revenus et les autres qui transitées par les espaces marchands de ventes de biens et services. Ce qui fait que le reste des débits sur les flux subissait des ralentissements périodiques, que ça soit sur les facteurs multiplicateurs de richesses ou des revenus réservés pour le compte des autres opérateurs. La troisième phase, qui se résume par la stagnation des sources de revenus, puis leur rétrécissement, suivie d’un canal des flux de revenus / épargne totalement inverser. Car avec les circonstances aggravantes de la pandémie sur 2020, l’état des revenus couplé aux effets temporaires négatifs, le fonctionnement de la chaîne des approvisionnements des biens et services, d’une part, et de l’état de la monnaie locale, d’autre part, avait de facto provoqué un déséquilibre structurel dans le canal d’échange des valeurs (ménages face aux opérateurs). Cette situation avait naturellement poussée les agents consommateurs à s’appuyer systématiquement sur l’épargne qu’ils détiennent, sachant qu’elle ne sera moins alimentée ou ne sera plus alimentée comme avant. Avec l’enchaînement de tous ces évènements, les commerçants ont opté pour des augmentations de prix à cause de la demande excessive qui s’est annoncé sur les produits et leur rareté temporaire, éga