Le SNPSSP en appelle au président Tebboune
Le Syndicat national des praticiens spécialistes de santé publique (SNPSSP) appelle à l’intervention «urgente» du président Tebboune pour mettre un terme au «statu quo mortifère» que connaît le secteur de la santé et mettre en place des mesures «structurelles». «Le SNPSSP a mis de côté pendant une année ses revendications, ses adhérents étant engagés sans réserve dans la bataille imposée par la crise sanitaire. Mais au regard de la situation catastrophique vécue par les praticiens spécialistes de la santé publique et alors que la survie même du secteur public de santé est en jeu, nous en appelons à l’intervention urgente du président de la République», est-il souligné dans un communiqué rendu public, hier, par le syndicat et signé de son président, le Dr Yousfi Mohamed. Le SNPSSP constate que les spécialistes étaient «marginalisés» et «cela nous en rejetons l’entière responsabilité sur l’absence de tout projet structuré de revalorisation de la ressource humaine au niveau de notre ministère de tutelle». Le syndicat rappelle que les revendications formulées avaient pour objectif de mettre en place «un cadre professionnel et un profil de carrière motivants pour cette catégorie de professionnels, et par là, permettre de bâtir un système public de santé fort au bénéfice de toute la population». «Mais ces revendications, ignorées année après année, ont semé la désespérance dans la corporation et c’est pour cela que nous assistons depuis plusieurs années à une véritable hémorragie de compétences vers le secteur privé et l’étranger, et ce, dans l’indifférence générale des responsables», s’offusque le SNPSSP, constatant que de nombreux dossiers sont «ficelés» mais «restent en souffrance depuis plusieurs années, suspendues à un feu vert du Premier ministère pour leur règlement». «Le fait de les débloquer permettrait de restaurer la confiance et de redonner de l’espoir», suggère le syndicat. Il s’agit de la généralisation de la prime dite du service civil à l’ensemble des praticiens spécialistes exerçant dans le Sud et le Grand-Sud, les Hauts Plateaux et les zones enclavées, ainsi que la mise en oeuvre des autres mesures incitatives annoncées par le gouvernement en 2019. Le syndicat évoque la mise en conformité de la prime d’intéressement avec les différents grades du statut et la mise fin à la discrimination en matière d’imposition. A l’exception du déblocage du concours de gradation, «tous les autres problèmes sont en instance», s’alarme le SNPSSP, qui s’offusque de la «suspension» de la prime spéciale Covid. Il est à noter que des syndicats de la santé, auxquels ne s’est pas joint le SNPSSP, ont appelé à une journée de grève nationale le mercredi 7 avril, «comme première protestation» pour exiger la satisfaction des revendications socioprofessionnelles.