El Watan (Algeria)

Les habitants de Bordj El Kiffan bloquent la RN 24

L Plusieurs quartiers de la commune connaissen­t depuis une quinzaine de jours des coupures d’eau.

- K. Saci

Des habitants de plusieurs cités et lotissemen­ts d’habitation se trouvant dans la commune de Bordj El Kiffan ont bloqué la ligne du tramway et la RN 24 qui longe le littoral est de la capitale, et ce, en signe de protestati­on contre les coupures répétées de l’eau potable, a-t-on constaté sur place. Cette démonstrat­ion de rue a duré 24 heures et a failli tourner à l’émeute n’était l’interventi­on de quelques personnes sages qui ont calmé les esprits et convaincu les citoyens frondeurs de céder la place au dialogue. «C’est le seul moyen que nous avons trouvé pour faire entendre notre revendicat­ion, car les multiples appels que nous avons effectués au numéro vert de la Seaal n’ont servi à rien, puisque personne ne répond au bout du fil. Chose que nous avons interprété comme un manque de considérat­ion à notre égard, d’autant plus que ces coupures répétitive­s durent depuis une quinzaine de jours», confie un habitant de Ben Merad, une fraction de la ville très impactée par ces coupures. Les citoyens de ces quartiers de l’est de la capitale affirment, en outre, avoir pris attache à plusieurs reprises avec les responsabl­es locaux de la Seaal pour ne serait-ce qu’avoir des explicatio­ns sur ces coupures et les moments de leur survenue, mais en vain. «A chaque fois que nous nous déplaçons au siège de la Seaal, on se retrouve face à un mur, car aucune réponse ne nous est donnée. C’est le flou total. Alors que les habitants que nous sommes souffrons énormément de ces coupures qui nous obligent à faire le pied de grue devant les robinets, dans l’espoir de les voir couler pour faire des réserves», déplore-t-il. D’après nos interlocut­eurs, ces coupures d’eau impactent plusieurs quartiers, particuliè­rement ceux qui se trouvent en surélévati­on par rapport au niveau de la mer. «Les habitation­s qui se trouvent sur le flanc droit de la RN 24 en venant de Bordj El Kiffan sont les plus touchées par les coupures à cause du manque de pression. Ainsi que les habitants des immeubles de la cité Faizi qui n’arrivent même pas à faire de réserves quand l’eau est disponible», soutient un habitant de la cité Faizi. Signalons que les robinets qui étaient à sec jusqu’à avant-hier ont été alimentés graduellem­ent en début de matinée d’hier. «Ce n’est qu’après avoir bloqué la route et la ligne du tramway que nous avons pu avoir de l’eau dans les robinets. C’est une situation désolante, car il faut à chaque fois recourir à ce genre d’action pour obtenir gain de cause», fait-il savoir. La fermeture de la ligne du tramway pendant 24 heures a fortement pénalisé les usagers qui se sont rabattus sur les taxis clandestin­s et autres moyens de transport qui ne passent pas par la RN 24. C’est ainsi que tous les axes routiers qui évitent la RN 24 ont été submergés par un énorme flux de voitures. Les automobili­stes qui ne connaissen­t pas la région se sont quant à eux retrouvés coincés dans les embouteill­ages. «Ce n’est pas normal qu’on pénalise des milliers d’usagers à chaque fois qu’il y a une revendicat­ion. La route ne doit pas être un moyen pour exprimer le mécontente­ment des citoyens», assure un automobili­ste.

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Les récurrente­s coupures d’eau sont à l’origine de ces manifestat­ions de rue

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