Une réunion pour dégager des solutions
l Trois mois après la mise en service de la station de traitement de Menkouche, les premiers couacs sont survenus, entraînant un retour à la case de départ.
C’est aujourd’hui, mardi, que devrait se tenir à Jijel une importante réunion regroupant les principaux acteurs pour plancher sur le problème de l’alimentation en eau potable de la ville d’El Milia.
Les principales parties, à savoir l’Agence nationale des barrages et transferts (ANBT) et la filiale de Sonelgaz, le gestionnaire du réseau de transport de l’électricité (GRTE), devront confronter leurs arguments devant les autorités de wilaya pour dégager une solution qui permette de réalimenter dans les meilleurs délais la ville d’El Milia à partir du barrage de Boussiaba, à l’arrêt dans sa deuxième semaine.
En effet, la joie a été de courte durée dans cette commune. Après la mise en service depuis près de 3 mois de la station de traitement de Menkouche, alimentée en eau brute depuis le barrage de Boussiaba dans la même commune, les premiers couacs sont survenus, entraînant un retour à la case de départ dans le système d’alimentation de cette importante ville. En effet, les services de l’Algérienne des eaux, en attendant une solution au problème posé, n’avaient plus qu’à se rabattre sur les forages pour pourvoir assurer quelques quantités d’eau à la population qui a tant souffert des restrictions. Selon les informations recueillies sous couvert de l’anonymat le problème serait lié à la puissance nécessaire pour faire fonctionner les pompes qui n’est parfois pas suffisante et va en dessous de la tolérance des équipements. L’amenée de l’énergie électrique se fait à partir d’une ligne de 60 kilovolts arrivant du poste de Tabriht (El Milia) alimenté à partir d’une ligne arrivant de Oued El Athmania (wilaya de Mila).
D’un autre côté, il est soulevé une possible restriction due aux seuils dans les équipements de protection. La réunion devrait démêler les arguments des uns et des autres.
Une source nous dira qu’il a été relevé des arrêts et des chutes de tension brusques étayées par des diagrammes qui peuvent être préjudiciables aux équipements. Et il semblerait même qu’un équipement de pompage ait déjà sauté du fait de ces perturbations dans l’amenée de l’énergie électrique. Avec un débit de 1,5 m3/s, et outre les problèmes liés à l’énergie électrique, les hydrauliciens redoutent le phénomène de coup de bélier caractérisé par des surpressions au moment de la variation de la vitesse par suite d’une fermeture ou ouverture rapide d’une vanne ou du démarrage/arrêt d’une pompe. C’est ce qui explique les ouvertures ou fermetures progressives pour diminuer l’amplitude du coup de bélier. Les mêmes équipements, nous dira une source proche du dossier, fonctionnent depuis près de trois mois sans problème, et d’ajouter qu’El Milia a pu avoir de l’eau durant toute cette période. Selon les données affichées par la direction des ressources en eau le 22 mars dernier, l’alimentation à partir du barrage de Boussiaba devrait bénéficier à plus de 300.000 habitants à l’horizon 2050.