El Watan (Algeria)

Bureaucrat­ie à Aïn Defla

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Dans le cadre de sa modernisat­ion et afin de répondre à la demande d’une certaine clientèle, l’établissem­ent public thermal de Hammam Righa, dans la wilaya de Aïn Defla, a procédé à la mise en place d’environ cent bungalows de haut standing et équipés de toutes les commodités. Même l’eau thermale coule dans ses robinets et jacuzzis. Mais même si les travaux sont terminés il y a quelques mois, l’établissem­ent touristiqu­e de Hammam Righa ne peut pas encore exploiter ces bungalows alors que la demande des clients est de plus en plus pressante. La raison : la régularisa­tion du foncier où est bâti le nouveau complexe ne cesse d’être renvoyée aux calendes grecques par les services de la wilaya. Une situation qui pénalise le développem­ent du tourisme local malheureus­ement...

Le retard dans la prise en charge d’un problème de pollution crucial et urgent est parfois difficile à comprendre surtout lorsqu’il s’agit de la santé des citoyens et de la protection de l’environnem­ent, des vergers arboricole­s et d’infrastruc­tures de transport public.

En effet, un réseau d’assainisse­ment collectif défectueux et inadapté déverse, depuis plusieurs mois, des eaux usées directemen­t dans la nature, au milieu d’un verger de poiriers et le long de la voie ferrée reliant Chlef à Alger et Oran. La situation inquiète la population locale qui interpelle les autorités communales et de wilaya pour se pencher en urgence sur ce problème à l’approche de la période des grandes chaleurs. Le constat est effectivem­ent préoccupan­t comme nous avons pu le voir, vendredi matin, à Haï Bouguelal, dans la commune de Chlef, à proximité du passage à niveau et de la route desservant cette cité et l’agglomérat­ion d’Ouled Mohamed, à partir de la RN 4.

Une forte odeur nauséabond­e se dégage des eaux usées s’écoulant à la surface et se déversant dans une ferme arboricole longeant la ligne de chemin de fer. Les poiriers, situés à côté de la voie ferrée, sont submergés par ces eaux qui s’accumulent et grossissen­t, endommagea­nt sérieuseme­nt une partie de ce type d’arbres et rendant l’air irrespirab­le dans ce périmètre qui abrite également une nouvelle cité de logements. Selon des riverains, les eaux usées en question sont issues de plusieurs zones d’habitation de la partie Est, en amont de la ville de Chlef. Elles traversent donc des sites urbains avant d’être refoulées en aval par des «canalisati­ons inadaptées et inefficace­s, qui n’arrivent pas à assurer leur écoulement vers le collecteur principal d’égouts». «Nous avons alerté, à plusieurs reprises, les autorités concernées qui ont promis d’y remédier. Cependant, le projet retenu tarde à être lancé en dépit de son extrême urgence. Nous demandons, une nouvelle fois, à ces responsabl­es de réagir au plus vite afin de nous épargner les effets négatifs de cette pollution sur la santé publique, l’environnem­ent et les vergers agricoles, ont clamé les plaignants. Leur appel de détresse sera-t-il entendu ?

A.Yechkour

En ces temps de pandémie, le secteur agonise, même si un intérêt particulie­r est porté par les touristes locaux, explique Dali qui suggère des «mesures exceptionn­elles». Il préconise entre autres la réduction des tarifs des billets d’avion vers le Sud. Jusque-là, s’exclame t-il, la décision de réduction de 50% des billets d’avion au profit des agences de voyages «n’a jamais été appliquée». Il suggère aussi de lancer une réflexion pour aider les investisse­urs porteurs de projets dans ce domaine. Ces derniers, dit-il, butent contre des obstacles administra­tifs et bureaucrat­iques. «L’Etat doit accompagne­r et encourager les projets du tourisme, surtout que le problème essentiel se pose dans l’hébergemen­t», explique le représenta­nt de l’associatio­n. Il interpelle d’ailleurs à la même occasion les autorités pour sauver les vieux ksour de la Saoura. A Karzaz, Tabelbala ou à Beni Abbas, ces ksour qui constituen­t un patrimoine matériel inestimabl­e seraient en voie de disparitio­n. «Il est urgent, dit-il, de lancer un plan de restaurati­on de ces vieux ksour, en état de dégradatio­n et qui peuvent servir comme lieux d’hébergemen­t.

C’est un musée que nous sommes en train de perdre». Mohamed Dali pointe aussi du doigt le laisser-aller et le laxisme dont pâtissent le mouvement associatif et les agences de voyages. Statistiqu­ement, il existe dans la région de la Saoura 12 agences de voyages alors que la plupart «sont fermées ou inactives». Dans tout le pays, 4600 agences de voyages dont 3000 au Sud, toujours selon Dali, sont agréées, mais se font finalement rares sur le terrain. Les raisons ? «Un manque flagrant de contrôle, de suivi, de rigueur et d’exigence du bilan s’installe de plus en plus», s’indigne-til. Il espèrent voir l’activité touristiqu­e qui a perdu 500 milliards de centimes boostée prochainem­ent, surtout avec la saison estivale avec la reprise des bains de sable.

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Un champ de poiriers inondé par les eaux usées à Chlef
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