El Watan (Algeria)

L’Etat sahraoui revendique son siège aux Nations unies

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Le ministre des Affaires étrangères sahraoui, Mohamed Salem Ould Salek, a déclaré, hier à Alger, que le Sahara occidental revendique son siège aux Nations unies.

Une position qui s’explique par les récents développem­ents du conflit sahraoui, marqué par la violation par l’armée marocaine, le 13 novembre dernier, de l’accord du cessez-le-feu de 1991, en agressant des civils sahraouis dans la région d’El Guerguerat à l’extrême sud du Sahara occidental. «L'Etat sahraoui revendique son siège aux Nations unies, puisque le Maroc entrave la tenue d'un référendum d'autodéterm­ination, car convaincu que le peuple sahraoui est unanime sur son droit à l'indépendan­ce et à sa souveraine­té sur sa patrie et la terre de ses ancêtres», a indiqué, à cet effet, le chef de la diplomatie sahraouie lors de la conférence de presse qu’il a animée au siège de l’ambassade sahraouie. Celui-ci a tenu, néanmoins, à ajouter que la RASD «renouvelle sa disponibil­ité pour soutenir les efforts des Nations unies visant à mettre un terme à la colonisati­on marocaine illégitime et à contribuer efficaceme­nt pour l'instaurati­on d'une paix juste et définitive, conforméme­nt aux dispositio­ns de la Charte des Nations unies et ses résolution­s et selon l'avis consultati­f de la Cour internatio­nale de justice». Dans le même ordre, ajoute le ministre, la République sahraouie «qui se trouve dans une situation de légitime défense selon les statuts de l'Union africaine (UA) et de la Charte des Nations unies et des résolution­s légitimes internatio­nales qui ne reconnaiss­ent, dans leur globalité, aucune souveraine­té du royaume du Maroc sur le territoire sahraoui», a-t-il précisé, «demande aux Nations unies et à l'UA de dénoncer l'agression marocaine» et faire en sorte «de mettre un terme à cette colonisati­on». Par ailleurs, le ministre des Affaires étrangères du Sahara occidental a évoqué la «responsabi­lité» de la France, à travers «son soutien à la colonisati­on marocaine», dans «l'échec de l'applicatio­n de l'accord signé entre la République sahraouie et le Maroc dans les délais, c'està-dire depuis plusieurs décennies». Ould Salek a également indiqué que n’étaient «les entraves de la France», la Minurso «aurait été chargée du contrôle de la situation des droits de l'homme, ce qui aurait pu atténuer la souffrance des Sahraouis dans les territoire­s occupés». A noter en dernier lieu que la République sahraouie est déjà membre de l’Union africaine depuis 1982. Aujourd’hui, la RASD voudrait un siège aux Nations unies.

Abdelghani Aïchoun

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