Largement suivie, selon les organisateurs à Constantine et Skikda
Les personnels médicaux, paramédicaux et les enseignants hospitalo-universitaires ont répondu au mot d’ordre de la grève nationale d’une journée décidée par la coordination intersyndicale regroupant le Syndicat national des enseignants des CHU (Snechu), le Syndicat national des praticiens de la santé publique (Snapap) et le Syndicat national des paramédicaux (SAP), d’après les échos parvenus de certaines wilayas de l’Est. A Constantine, la journée a été marquée par des marches de protestation organisée au sein du CHU Benbadis de la ville, où tous les corps représentés dans ce mouvement y ont pris part, selon les organisateurs. On notera également des mouvements similaires dans les principaux hôpitaux de la wilaya, à l’instar de ceux d’El Khroub, El Bir, Ali Mendjeli et Zighoud Youcef. Dans la wilaya de Skikda et ne disposant pas d’un CHU, le sit-in des praticiens de la santé publique, auquel avait appelé l’intersyndicale, s’est finalement tenu à l’établissement public hospitalier des frères Guermech (ancien hôpital), de la ville de Skikda. Ils étaient ainsi des dizaines à répondre au mot d’ordre en organisant un rassemblement juste devant l’entrée de l’EPH en brandissant des pancartes portant des slogans en relation avec les mots d’ordre dénonçant la situation que vit le secteur de la santé, notamment en matière des conditions de travail depuis le début de la pandémie du coronavirus. Un communiqué a également été lu à l’occasion pour rappeler encore les doléances de la corporation. «Nous avons enregistré une adhésion massive des personnels affiliés à la coordination aux marches de protestation, ainsi que le débrayage qui a connu une réelle réussite et pour lequel nous avons recensé un taux de 80% à l’échelle de la wilaya de Constantine», a affirmé à El Watan Abdelmalik Djemmame, secrétaire général du bureau du SAP de la wilaya de Constantine. «Nous tenons à travers ce mouvement, qui n’est qu’un début, à faire entendre notre voix face au mutisme des pouvoirs concernant notre plateforme de revendications légitimes que nous n’avons cessé de réitérer en diverses occasions et qui n’ont connu aucune concrétisation, malgré toutes les promesses», soutient le SG du SAP à Constantine. Ce dernier en rappellera les principaux points qui se résument en la révision du statut particulier des personnels de la santé, la participation de leurs syndicats dans la réforme hospitalière décidée par l’Etat et pour laquelle ils se disent marginalisés, mais surtout l’amélioration des conditions de travail dans les structures hospitalières. «Il est question également de la révision des salaires et des indemnités qui n’ont connu aucune réévaluation, comme nous revendiquons le strict respect des lois 90/14 et 90/02 concernant la représentativité syndicale », a noté M. Djemmame. Le représentant du SAP, membre de la coordination intersyndicale, évoque surtout l’entrave aux libertés syndicales et les difficultés rencontrées dans l’exercice de ce droit, en raison des mesures jugées arbitraires prises par l’administration. Notons que l’une des principales revendications affichées reste liée au non-versement jusqu’à ce jour de la prime exceptionnelle Covid annoncée par le chef de l’Etat au profit des personnels de la santé et qui n’a pas connu encore son aboutissement.