LARGE ADHÉSION À L’OUEST DU PAYS
ASidi Bel Abbès, le mouvement de grève auquel ont appelé trois syndicats du secteur de la santé, à savoir le Snechu, le SNPSP et le SAP, a été largement suivi hier. Le taux de suivi du mot d’ordre de grève a été de 95% dans l’ensemble des établissements de santé de la wilaya, selon Djorf Benadji, représentant local du Syndicat des paramédicaux (SAP). «Après une année de lutte continue contre la pandémie Covid-19, le personnel de la santé revendique l’amélioration des conditions de travail et le versement des primes annoncées par le président de la République», souligne M. Djorf. Le représentant de la SAP a appelé, en outre, à cesser toutes les «pressions exercées» sur l’action syndicale dans la wilaya. A Tlemcen, la grève a été suivie massivement par le personnel médical. Le service minimum a été garanti dans les différentes structures hospitalières de la wilaya.
A Oran, il est difficile d’évaluer le taux d’adhésion à la grève des blouses blanches des centres hospitaliers, mais la protestation a bel et bien eu lieu hier et c’est le cas au CHU d’Oran. En plus d’un débrayage, un sit-in a été organisé dans la matinée, selon plusieurs témoignages recueillis sur place en début d’après-midi. A titre illustratif, au pavillon 8 (urologie), les consultations n’ont pas été assurées dans la matinée mais «l’aile réservée aux urgences et aux interventions chirurgicales a fonctionné normalement», a assuré un employé. L’appel de l’intersyndicale a également été entendu par le personnel paramédical. Profitant d’un temps de pause, deux femmes faisant partie de cette catégorie disent adhérer pleinement à cet appel. «Nous souhaitons recevoir les primes et indemnités liées à la Covid, mais la protestation concerne d’autres revendications liées à la situation des professionnels de la santé», indique l’une d’elles. Et à l’autre d’enchaîner : «Personnellement, je n’ai pas quitté mon poste de travail, mais il faut savoir aussi que nous ne venons pas travailler uniquement pour le salaire, même si nous revendiquons de meilleures conditions financières.» Ici c’est le côté amour du métier qui est mis en avant et c’était indirectement pour rappeler la lutte en première ligne contre la pandémie et le tribut payé dans ce cadre. De manière générale, selon d’autres témoignages, le fonctionnement du CHU n’a pas été très perturbé par la protestation et, visiblement, ce n’était pas non plus le souhait des organisateurs qui attendent une réponse satisfaisante de la tutelle. Justement, le ministre de la Santé devait entamer sa visite de travail et d’inspection hier à Oran avec l’inauguration à partir de 16h30 d’un Salon organisé au Centre des conventions.