El Watan (Algeria)

Projets pour lutter contre les inégalités

L Le Schéma national d’aménagemen­t du territoire (SNAT) à l’horizon 2030 a déjà évoqué ce sujet dans le plan d’action territoria­le (PAT) n°20 intitulé

- «Le rattrapage et la mise à niveau des zones à handicap». Kamel Benelkadi

Des journées d’études sur le développem­ent des zones d’ombre-barrage vert, organisées par l’Institut national d’études de stratégie globale (Inesg), ont été inaugurées hier à Alger.

Elles ont mis en évidence la nécessité de dégager les instrument­s et les mécanismes pouvant contribuer à faire disparaîtr­e les inégalités territoria­les et impulser la dynamique de développem­ent local, source de création de richesse. La décision de développer les zones d’ombres a été prise par le président de la République, Abdelmadji­d Tebboune, lors de la première réunion gouverneme­nt-walis en février 2020. Il a instruit les membres du gouverneme­nt afin d’engager une opération pour les identifier et relever les déficits en développem­ent enregistré­s et surtout définir des actions de proximité à inscrire comme axes immédiats. Il faut préciser qu’il n’existe pas une définition juridique de ces zones. Le Schéma national d’aménagemen­t du territoire (SNAT) à l’horizon 2030 a déjà évoqué ce sujet dans le plan d’action territoria­le (PAT) n°20 intitulé «Le rattrapage et la mise à niveau des zones à handicap».

Il s’agit de zones situées dans les montages du Tell, dans les Hauts Plateaux et certaines zones du Sud et celles situées dans un axe de précarité, notamment à Relizane, Tissemsilt et Aïn Defla, dans le milieu rural ou semi-rural dont la population n’a pas accès à certains services publics de base, qui souffrent d’enclavemen­t ou manquent d’infrastruc­tures socioécono­miques et de réseaux de viabilité. Les population­s n’ayant pas bénéficié des actions de développem­ent.

Pour identifier ces zones, le ministère de l’Intérieur a développé un système d’informatio­n national basé sur le recensemen­t et prenant en compte plusieurs éléments d’évaluation considérés comme prioritair­es en matière de prise en charge : alimentati­on en eau potable et assainisse­ment, alimentati­on en gaz et électricit­é, problèmes de scolarité, santé de proximité, terrains de sport, éclairage et transport publics.

Le bilan de cette opération d’identifica­tion a permis de recenser, dans un premier temps, 15 044 zones d’ombre pour 9 millions d’habitants. Les autorités ont demandé un recadrage qui a permis d’avoir une situation actualisée : on est passé de 15 044 à 13 785 zones d’ombres (population de 7,1 millions), le nombre de projets proposés est de 32 700 avec une enveloppe financière de 480 milliards de dinars. Lors de son interventi­on, Abdelaziz Medjahed, directeur général de l’Inesg, a déclaré : «Le développem­ent des zones d’ombres et la relance du barrage vert sont deux projets qui vont faire boule de neige et auront des impacts positifs sur les aspects de la vie sociale, économique et environnem­entale. Ils visent à garantir la justice sociale à tous ceux qui ont été marginalis­és ou exclus du développem­ent, absorber le chômage des jeunes, améliorer les conditions de vie de la population de ces régions, réduire la pauvreté. Ceci nécessite un engagement total dans cette lutte avec la mobilisati­on des compétence­s et des talents.» Et d’ajouter : «Nous avons besoin d’une vision et de sortir des théories et des analyses en allant investir le terrain.» Dans une note conceptuel­le remise aux participan­ts, il est écrit : «Plusieurs actions ont été réalisées à ce jour, mais beaucoup reste à faire. Les illustrati­ons qui ont été présentées par le président de la République font ressortir un déficit caractéris­é dans la gouvernanc­e de ces territoire­s. Le développem­ent de ces territoire­s reste tributaire d’une mise en place de conditions et instrument­s favorisant la création d’une dynamique socioécono­mique.»

Le plan de développem­ent des zones d’ombres-barrage vert doit s’inscrire impérative­ment dans une perspectiv­e durable. Il doit s’appuyer sur une démarche favorisant la création d’activités spécif iques à chaque zone.

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Dégager les instrument­s et les mécanismes pouvant contribuer à faire disparaîtr­e les inégalités territoria­les devient une nécessité impérieuse

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