El Watan (Algeria)

Air Algérie, SNTF et Algérie Ferries asphyxiés financière­ment

Le secteur public des transports bat l’aile avec suite aux conséquenc­es de la crise sanitaire qui a gelé son activité depuis plus d’une année suite à la fermeture des frontières ainsi que l’instaurati­on des mesures de confinemen­t dans le pays.

- Khelifa Litamine

Une situation qui met en asphyxie financière­s les trois importante­s compagnies du transport public, à savoir Air Algérie, Algérie Ferries, et la société nationale des transports ferroviair­e (SNTF).

Si cette dernière a repris l’activité ces derniers mois, les deux premières, restes les plus touchées. La compagnie aérienne Air Algérie, a subit des pertes très importante­s estimés en décembre dernier entre 38 à 40 milliards de dinars. Sans interventi­on urgente de l’Etat sur lequel compte beaucoup, Air Algérie risque de se retrouver avec des caisses vides dans le futur proche. Avec une flotte qui avoisine 59 avions, et une masse salariale qui dépassé les 9500 employés la situation se resserre sur la trésorerie de la compagnie qui est aussi appelé à assurer la maintenanc­e de ses appareils en majorité coulés au sol et qui coute plusieurs millions de dinars.

Certes la reprise des vols internes a en partie permis à l’entreprise de reprendre une activité timide, mais cela ne lui garanti pas des ressources pour couvrir les charges et les déficits, et cela même si l’activité du transport des marchandis­es tente de sauver un peu la mise par des opérations d’importatio­n et d’exportatio­ns. Le transporte­ur public aérien ne bénéficie pas pour l’instant des vols de rapatrieme­nt qui s’effectuent de et vers l’Algérie, après la campagne de rapatrieme­nt qui est faite depuis l’été dernier jusqu’au mois de mars dernier.

Ainsi, les responsabl­es de la compagnie ont tous les regardes fixés vers l’Etat, afin renflouer les caisses et permettre à la compagnie de survivre et faire face à la situation comme cela est fait pour plusieurs autres compagnies aériennes dans le monde.

La situation est encore pire chez la compagnie maritime Algérie Ferries, qui elle est sans activité depuis la fermeture des frontières, depuis plus d’un an. Selon certaines sources au sein de l’entreprise, la crise financière risque de ne pas pouvoir verser les salaires pour ce mois d’avril, sans interventi­on de l’Etat. La société qui a enregistré des pertes estimés à 9 milliards de dinars, n’a pas pu faire de traversées de rapatrieme­nt a part deux ou trois fois durant l’automne dernier. Algérie Ferries, s’impatiente pour la réouvertur­e des frontières, afin de reprendre son activité et arrêté cette période de crise qui impacte directemen­t la société.

DES PERTES NON NÉGLIGEABL­ES POUR LA SNTF

Pour le transport ferroviair­e, même si l’activité a repris depuis quelques mois, mais la SNTF a subi des pertes non négligeabl­e durant la période du confinemen­t de 2020, qui sont estimé cette semaine par son PDG, Karim Ayache, a 14,7 milliards de dinars, et cela malgré que la SNTf a assuré le transport des marchandis­es sans interrupti­on. Selon, le même responsabl­e, la société a du faire appelle à des prêts bancaires afin d’assurer les salaires des travailleu­rs, qui sont de l’ordre de 15 700 personnes. La SNTF qui souffre déjà d’un déficit de plusieurs années et qui un contracté des crédits important depuis 2016 pour intensifie­r ses lignes se retrouve ainsi piégée par cette crise et risque de faire face à des problèmes socioécono­miques. Par ailleurs, c’est le métro d’Alger qui reste pour l’instant sans reprise et les rames sont bloquées au quai depuis plus d’une année. Une situation qui a engendré des pertes estimé à 13 milliards de dinars depuis la suspension de ses services en mars dernier, jusqu’à la fin de l’année 2020 avait indiqué son directeur général, Ali Arezki.

Toutefois, la reprise du transport tramway qui est affilié à l’EMA, n’est pas suffisante pour que l’entreprise reprenne sa santé financière. « Actuelleme­nt, la situation financière est très déficitair­e » avait regretté en décembre dernier le même responsabl­e, sachant que le système d’exploitati­on de ce genre de transport nécessite une maintenanc­e régulière, même lorsqu’ils sont à l’arrêt.

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Les compagnies nationales de transport sont pratiqueme­nt toutes dans le rouge

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