Deux marchés n’ouvrent qu’occasionnellement
Les deux marchés couverts flambants neufs réalisés à grands frais il y a plus d’une décennie sur budget de l’Etat, mais demeurés inexplicablement fermés, vont ouvrir pour la deuxième année consécutive à la faveur du mois de ramadan. Si l’année passée, cette mesure a été également décidée comme une mesure de prévention de la propagation de Covid-19, en mettant un frein au commerce informel qui ne respecte aucun geste barrière, cette année, c’est pour juguler la flambée des prix qui a déjà commencé, malgré la disponibilité des fruits et légumes. Pour cela, il a fallu une injonction du ministère du commerce qui les a réalisés au profit de la commune. La Chambre de commerce a été instruite pour négocier avec l’APC la mise à disposition de commerçants les 90 stands que compte les deux marchés des Haï Zitoun et Jawhara. La question se pose de savoir pourquoi ne pas imposer aux commerçants de rejoindre tous les marchés en partie désertés au profit de l’informel ? Les habitants de la rue Emir Abdelkader, au centre ville, ont été soulagés l’année passé et jusqu’à récemment du squat anarchique de leur artère. Pourquoi ne pas maintenir la pression ? Pourquoi avoir fermé le marché Jawhara bien que des commerçants de l’informel avaient demandé d’y rester, leurs affaires marchant bien du fait que cette immense et nouvelle cité est dépourvue d’un marché même informel ? Un boucher, un tailleur et deux légumiers ont fait de la résistance à la décision de quitter le marché Jawhara : «Où voulez vous que nous allions ? Encore à la rue ? C’est anormal alors que nous avons une clientèle ici, elle qui n’a pas à aller au centre-ville». Jusqu’à quand cette non-gestion du secteur du commerce, se demande-t-on à Témouchent ?