Le Groupe des ciments d’Algérie exporte vers le Sahel
Le Groupe des ciments d’Algérie a lancé un programme d’exportation du ciment vers le Mali, le Niger et la Mauritanie.
Après des essais techniques qui ont duré sept mois, l’unité du Groupe industriel des ciments d’Algérie (GICA) de Béchar, passe à la phase de la production-vente depuis novembre 2020. Le processus assuré par un personnel technique de 260 cadres et ouvriers encadrés par le partenaire chinois et accompagné par un bureau d’études suisse et algérien (CETIM) viserait à un fonctionnement efficient de la chaîne de production, souligne un cadre de la société. Les ingénieurs algériens, s’empresse-t-il à préciser, ont pris en main le relais de la chaîne de production avec une capacité de l’entreprise Saoura ciment qui va atteindre un million de tonne par an, soit une production de 3500 tonnes par jour. Pour écouler cette production de ciment et tenant compte de l’étroitesse du marché local, la société aurait pris les devants pour créer un réseau de distribution éparpillé dans les régions du sud et le grand sud (Adrar, Tindouf, Timimoun, Bordj Baji Mokhtar, Béchar, chef-lieu de wilaya, ainsi que Méchéria, El Bayadh et Aïn Séfra). Néanmoins, depuis janvier dernier, souligne notre interlocuteur, la société, dans ses objectifs assignés, a lancé un programme d’exportation du ciment vers le Mali, le Niger et la Mauritanie pour une quantité évaluée à 20 000 tonnes. Dans cette optique, des contrats ont été signés avec ces partenaires, pour transporter cette marchandise prévisionnelle estimée à 300.000 tonnes vers ces trois pays du Sahel. Cependant, malgré les mesures incitatives en matière de subventions accordées à hauteur de 50%, des exonérations fiscales, etc., au profit des exportateurs algériens, ces derniers se plaignent d’autres difficultés, notamment l’absence d’institutions bancaires algériennes dans ces pays destinataires du ciment algérien afin de pouvoir opérer des mouvements de fonds. Un lourd handicap qui entrave le transport du ciment vers les pays du Sahel, indique notre source. Malgré les carences, l’usine de production de Béchar invite, ajoute notre interlocuteur, tout investisseur intéressé à se rapprocher de la cimenterie pour le transport et la vente du ciment vers les pays limitrophes de l’Algérie, un marché que l’on estime potentiel et qui génère aussi des emplois locaux indirects évalués à plus de 1200 emplois (conducteurs, prestations, services etc.) au niveau local, conclut le cadre de la société.