Des responsables mis sous contrôle judiciaire
Bien que les rapports d’enquêtes diligentées par des brigades de la Gendarmerie nationale sur instigation du gouvernement par le biais du ministère du Commerce n’aient pas encore été rendus publics, il n’en demeure pas moins que des mesures à l’endroit de cadres de différentes administrations soient judiciairement prises. S’agissant de la wilaya de Tiaret, des mesures à titre conservatoire ont été prises par les directions du commerce et des prix, de l’industrie, des impôts, de la douane et des CCLS (coopérative des céréales et légumes secs). Mesures prises à l’endroit de chacun des membres, suspendus temporairement alors qu’ils composaient les brigades mixtes et dont a été dévolu, avant l’enquête des gendarmes de situer la donne en matière de traçabilité et circuits des produits subventionnés (blé dur et tendre) que les responsables de six minoteries de la wilaya de Tiaret ont reçu de la part des unités relevant de l’OAIC. Il s’agit, précise-t-on, des livraisons pour les années 2019 et 2020. A l’origine des enquêtes, au plus fort moment de la tension sur ces produits stratégiques au début de la crise sanitaire, des soupçons de destiner les produits à des fins spéculatives plongeant le marché national dans une crise alimentaire. Pour rappel, le blé dur serait revendu à 4000 dinars alors que l’Etat le cède aux minoteries à raison de 2280 dinars le quintal. «Une subvention directe de l’Etat afin de maintenir les prix de la semoule et autres sous-produits à portée des larges couches sociales.» C’est à la fin de ces enquêtes menées par les gendarmes de Tiaret auprès des six minoteries de Mahdia, Tiaret et Frenda que les cadres de ces directions se sont trouvés, indirectement impliqués. On ne sait pas pour l’heure quel sort réserve la justice à ces affaires, mais l’opacité et le manque de communication restent à la hauteur des soupçons que les uns et les autres nourrissent dans ce dossier.