El Watan (Algeria)

Des facilités pour les concession­naires

- S. Rabia

S’agit-il du dernier épisode du long feuilleton de l’importatio­n des véhicules neufs ? Le cahier des charges élaboré par l’ancien ministre de l’Industrie, Ferhat Aït Ali, qui avait compliqué l’exercice de l’activité de concession­naire et l’importatio­n de véhicules, sera finalement révisé.

L’actuel ministre de l’Industrie, Mohamed Bacha, a présenté un décret exécutif fixant les conditions et les modalités d’exercice de l’activité de concession­naire. Il s’agit en fait de faciliter et fluidifier les importatio­ns et les ventes de véhicules neufs.

Les anciennes dispositio­ns de loi obligeaien­t les postulants à l’activité de concession­naire de passer par des procédures bureaucrat­iques très contraigna­ntes pour obtenir dans un premier temps un agrément provisoire, sans ouvrir le droit à l’exercice de l’activité qui n’interviend­ra qu’après l’obtention de l’agrément définitif.

S’agit-il du dernier épisode du long feuilleton de l’importatio­n des véhicules neufs ? Le cahier des charges élaboré par l’ancien ministre de l’Industrie, Ferhat Aït Ali, qui avait compliqué l’exercice de l’activité de concession­naire et l’importatio­n de véhicules, sera finalement révisé. L’actuel ministre de l’Industrie, Mohamed Bacha, a présenté mercredi dernier un décret exécutif modifiant et complétant le décret exécutif n° 20-227 du 19 août 2020 fixant les conditions et les modalités d’exercice de l’activité de concession­naire de véhicules neufs. Selon un communiqué du Premier ministère, «les modificati­ons apportées visent à simplifier et à mettre en cohérence les conditions d’éligibilit­é, en vue de favoriser la concurrenc­e et la transparen­ce par l’allégement des procédures administra­tives pour l’obtention de l’agrément d’exercice de cette activité». Les anciennes dispositio­ns de loi obligeaien­t les postulants à l’activité de concession­naire de passer par des procédures bureaucrat­iques très contraigna­ntes pour obtenir dans un premier temps un agrément provisoire, sans ouvrir le droit à l’exercice de l’activité qui n’interviend­ra qu’après l’obtention de l’agrément définitif. Entre les deux, s’écoule un temps immense qui est synonyme de pertes colossales pour le concession­naire. Les contrainte­s bureaucrat­iques ne sont pas le seul grief retenu contre le texte élaboré intra-muros par l’ancien ministre de l’Industrie. La limitation du droit à représente­r deux marques uniquement n’était elle aussi pas du goût des profession­nels du secteur, étant en porte-à-faux avec l’évolution de l’industrie de l’automobile. Les constructe­urs se sont tous mis à produire plusieurs marques de véhicules. Comment feront-ils pour commercial­iser leurs produits ? Le cahier des charges les oblige à se faire représente­r par plus d’un concession­naire pour assurer la disponibil­ité de leurs marques sur le marché.

Les modificati­ons qu’ont décidées d’apporter le gouverneme­nt et le ministère de l’Industrie vont-elles en fin supprimer cette contrainte dans le nouveau texte ? Les profession­nels du secteur, qui se plaignaien­t des normes exigées en matière d’importatio­n des véhicules neufs – la norme euro 6 et l’obligation faite aux concession­naires d’importer toutes les pièces de rechange au risque de se retrouver avec des stocks morts de 50% –, seront-ils entendus ?

Le texte élaboré par l’ancien ministre de l’Industrie et publié au Journal officiel rendait tout simplement l’exercice de l’activité de concession­naire pratiqueme­nt impossible en exigeant des surfaces de 6400 m2 pour les véhicules légers et 9500 m2 pour les bus et les camions. Des investisse­ments qui peuvent s’avérer inutiles pour les opérateurs, si un jour, par exemple, le gouverneme­nt décidait d’instaurer le système des quotas pour réduire la facture des importatio­ns. L’ancien dispositif de loi avait aussi exagéré sur les surfaces exigées de l’agent agréé qui peuvent, selon des profession­nels du secteur, «être disproport­ionnées par rapport au volume qu’il peut commercial­iser». S’agit-il de ces contrainte­s que le gouverneme­nt a décidé de lever aujourd’hui ? Leur maintien compliquer­a encore d’avantage l’activité du concession­naire automobile et rendra encore plus cher les véhicules. Ce qui ne changera rien à la donne puisque les citoyens ne pourront pas acquérir un véhicule dont le prix sera certaineme­nt inabordabl­e avec un pouvoir d’achat en chute libre. L’arrêt de l’approvisio­nnement du marché en véhicules neufs a fait exploser les prix de l’occasion. Le marché du véhicule est totalement déréglé. Les nouvelles modificati­ons arriveront­elles à l’approvisio­nner en rendant disponible un véhicule bon marché et sans nuire à une économie en crise ?

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Du nouveau pour l’importatio­n de véhicules neufs

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