Les commerces de proximité font cruellement défaut

Le problème de manque d’équipements commerciaux dans les agglomérations urbaines de la ville de Chlef refait surface, en ce début du mois de Ramadhan, même s’il s’est toujours posé avec acuité le reste de l’année. Avant le séisme de 1980, la ville de Chlef disposait de son propre marché couvert des fruits et légumes, des viandes et poissons. Cependant, cette infrastructure de proximité avait été détruite par cette catastrophe naturelle et n’a jamais été reconstruite. On a préféré plutôt lui substituer un marché exigu à côté de l’oued Tsighaout et qui ne répond quasiment pas aux exigences de l’activité, selon les usagers.

Les promesses des autorités, quant à la réalisation d’un marché couvert moderne, sont restées lettre morte, ce qui est valable aussi pour les structures de commercialisation de ce type au niveau des cités périphériques qui abritent presque les deux tiers de la population de la commune du chef-lieu lieu de wilaya. Même les nouvelles zones d’habitation érigées depuis des années dans la rive sud en sont dépourvues. Les consommateurs sont obligés de parcourir plusieurs kilomètres pour pouvoir s’approvisionner en produits agricoles et autres denrées de première nécessité.

Il en est de même pour les poissons qui sont vendus sur les trottoirs ou dans des lieux publics inadaptés ! C’est vraiment triste et inconcevable pour le siège d’une wilaya côtière qui compte plus de 1300 000 habitants. En somme, cette situation dramatique reflète clairement le retard énorme qu’accuse ce secteur en matière de nouvelles réalisations destinées à combler le vide enregistré dans le domaine et à remplacer les structures vétustes et précaires datant des années 1980. Pis encore, la ville demeure également privée d’un supermarché répondant aux besoins des familles de la région et à la dimension de ce grand carrefour entre Alger et Oran.