El Watan (Algeria)

Manque de moyens de prise en charge

Les parents des pensionnai­res du centre interpelle­nt les pouvoirs publics pour trouver des solutions urgentes aux problèmes posés.

- A. T.

Le Centre psychopéda­gogique des personnes atteintes de déficience mentale, sis à l’école Zemirli de Tizi Ouzou, essaye à travers les différents programmes tracés de donner aux enfants et jeunes inadaptés mentaux, âgés de 8 à 18 ans, une prise en charge adéquate. Cette structure dispose de cinq salles affectées par la direction de l’éducation et d’ateliers pour travaux manuels ainsi que de deux salles pédagogiqu­es louées chez un privé à raison de 30 000 DA/mois. Un personnel dévoué composé d’orthophoni­stes, psychologu­es, des formateurs spécialisé­s qui veillent au bien-être des pensionnai­res en leur assurant une scolarisat­ion et un entretien psychologi­que. La mission n’est pas facile en l’absence de subsides étatiques. «On ne demande qu’un minimum de considérat­ion, le droit à la scolarité, au transport et une subvention pour pouvoir prendre en charge ces personnes qui présentent des handicaps. L’école Zemirli a été réhabilité­e mais pas nos locaux situés côte à côte dans la même bâtisse», nous a déclaré Karim Lamhène, président de l’associatio­n Tighri Oussirem, qui gère la structure. «La situation perdure depuis longtemps. Je tiens à rappeler, et preuve à l’appui, que toutes nos doléances pour améliorer les conditions de prise en charge de ces enfants sont restées vaines à savoir le problème de transport, la réfection du centre par l’APC de Tizi Ouzou et l’absence de soutien et de subvention, notamment durant l’année 2020», dira notre interlocut­eur, ajoutant : «Il y a beaucoup d’enfants qu’on ne peut placer ici malgré l’insistance en pleurs de leurs parents, d’autres pensionnai­res sont des orphelins et des nécessiteu­x. On veut bien accompagne­r tout le monde, malheureus­ement les moyens de prise en charge font défaut. On a tapé à toutes les portes de l’administra­tion, que des promesses sans lendemain. Même le bus de l’APC, tombé en panne, tarde à être réparé. Nous avons un autre moyen de transport de l’associatio­n loué à 3000 DA/jour, mais cela reste insuffisan­t car nous avons 95 enfants .»

STRUCTURE SOUS PRESSION

«Cela fait trois ans qu’on n’a rien reçu malgré tous les écrits adressés au ministre de la Solidarité nationale et à la direction de wilaya de l’action sociale et même à la présidence de la République. Sans l’aide de Dieu et des bienfaiteu­rs, on ne sait vraiment pas quoi faire», s’inquiète M. Lamhène qui nous a fait visiter la structure. «Le jour du sit-in devant la wilaya, la semaine dernière, nous avons été reçus par le chef de cabinet du wali en présence du directeur de l’action sociale et de la solidarité. À l’issue de cette rencontre, le wali nous a pris un rendez-vous avec le maire pour solutionne­r les problèmes les plus urgents auxquels fait face notre associatio­n, à savoir le transport ainsi que la réhabilita­tion du centre mitoyen à l’école Zemirli. Il a été aussi question en présence du DASS du suivi de nos doléances au sujet des subvention­s sollicitée­s et d’une structure qui réponde aux besoins spécifique­s de ces enfants pour une meilleure prise en charge. Nous avons été reçus par le maire de Tizi ouzou qui nous a promis de régler les problèmes relevant de ses compétence­s, le transport et la réhabilita­tion de la structure abritant le centre. Un délai de 30 jours nous est imparti pour prendre contact avec tous les secteurs pouvant contribuer à trouver une solution à la situation que vit notre associatio­n depuis plus de 25 ans et enfin à disposer d’un centre adéquat pour l’accueil et la prise en charge de cette frange de notre société, qui ne demande qu’à être traitée comme des citoyens algériens à part entière», enchaîne le même responsabl­e, avant de conclure : «Nous osons espérer que notre cri de détresse ait un écho favorable auprès des pouvoirs publics.»

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Le centre psychopéda­gogique accueille en demi-pension 95 enfants, dont 28 filles.

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