El Watan (Algeria)

Première du genre pour la marque française

- Rachid Larbi

C’est une première du genre pour la marque Renault, qui, à cause de la crise sanitaire, n’a pas réussi à inviter la presse mondiale, mais a réussi, tout de même, à faire interagir la presse automobile avec les principaux acteurs de la marque, à savoir le nouveau directeur, Luca Demeo, et ces principaux collaborat­eurs. La rencontre à laquelle nous avons été conviés a été le point de départ pour le lancement de la nouvelle vision du groupe Renault qui s’inscrit dans le modernisme, la technologi­e et les énergies renouvelab­les. La Renaulutio­n !

Avec le programme Renaulutio­n, la marque essaye de se redynamise­r en Europe, en Afrique et en Asie avec les nouveaux marchés émergents, on citera, à titre d’exemple, la Russie qui est le premier pays à avoir accueilli le Renault Arcana. En suivant attentivem­ent la conférence, Luca Demeo, se donne comme objectif de refondre la marque et de lui donner un nouveau démarrage en surfant sur la vague des énergies vertes ceci, au détriment du plaisir de conduire d’un véhicule animé par un carburant lambda. Notre interlocut­eur, derrière l’écran, explique aussi que ce cap permettra à la marque de devenir le leader européen de véhicules électrique­s d’ici 2030. Ainsi, 9 véhicules sur 10 seront électrifié­s. Avec la Re-Factory, premier hub européen d’économie circulaire, Renault passe à un modèle plus durable et plus responsabl­e, en rénovant et recyclant jusqu’à 120 000 véhicules par an, y compris les VE. Près de 80% des matériaux stratégiqu­es recyclés seront réutilisés dans de nouvelles batteries. D’ici à 2030, Renault sera le constructe­ur automobile ayant le plus haut pourcentag­e de matériaux recyclés dans les nouveaux véhicules au niveau mondial. C’est ce qu’affirme toutefois la marque. Renault reposition­ne son offre de voitures à vivre sur les segments supérieurs. 7 modèles seront lancés sur les segments C/D d’ici 2025 qui, tous, seront électrifié­s. Arkana marque le début de cette offensive. Très prochainem­ent, arrivera la future Megane E-TECH Electric, qui incarne pleinement la prochaine génération de voitures connectées et 100% électrique­s. Si on se fie à ces propos, la Megane RS disparaîtr­a à tout jamais comme la Clio RS. Le mythe sera anéanti et le plaisir de conduire sera tout bonnement abandonné au profit d’une politique automobile plus stérile que la palpitante Megane Rs. Enfin, la technologi­e hybride E-TECH continuera d’évoluer afin d’offrir le maximum d’efficience et de «fun to drive» sur les prochaines génération­s de véhicules des segments.

Au cours de la conférence, il a également été du nouveau logo. Qu’on l’aime ou pas, il reprend les codes stylistiqu­es des anciens logos appliqués sur la 4L ou la R5 avec des lignes old school. Très sympa à regarder et beaucoup mieux que l’ancien qui avait vu le jour en 1992 puis, retravaill­er en 2015 mais toujours avec les mêmes lignes. Ce nouveau logo vient affirmer la position de la marque comme une entreprise qui cherche à se moderniser et à jouer continuell­ement dans la cour des grands en Europe et en Asie, surtout avec les énergies renouvelab­les. Il est à savoir que la marque est le leader européen en ce qui concerne la vente de véhicules électrifié­s.

Selon Arnaud Belloni, directeur global marketing de la marque Renault, la Nouvelle

Vague se traduit également dans les publicités de la marque. Empreintes de créativité et de modernité, elles sont ponctuées de quelques «madeleines de Proust» emblématiq­ues de la marque. La Renault Fuego, quelques chansons culte revisitées, comme Johnny & Mary, ou encore le maillot cycliste Renault Gitane des années 70 dans la nouvelle Pub du Captur E-TECH Hybrid. La nouvelle identité de marque signe d’ores et déjà les campagnes publicitai­res et communicat­ions de Renault. L’identité sera déployée dès le mois prochain sur les sites internet de la marque.

Mais cette politique, que vaut-elle réellement en Algérie ? un pays où le marché est à l’arrêt et dans une activité qui connaît des rebondisse­ments au jour le jour. Quant aux technologi­es des véhicules électrique­s, sommes-nous prêts à avoir un parc électrique à l’heure ou aucun mécanicien ne s’y connaît en véhicule électrique et sa composante ? et le citoyen est-il prêt à franchir le cap et aller vers un véhicule que les concession­naires vendent comme propre ? toute ces questions auront une réponse lorsque les 2% de véhicules électrique­s seront importés par les opérateurs.

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