Israël multiplie les agressions contre les Palestiniens
l Face à l’escalade, une réunion du Conseil de sécurité de l’ONU était prévue plus tard dans la journée d’hier, à la demande de la Tunisie, sur la situation à El Qods-Est, secteur palestinien occupé par Israël depuis plus de 50 ans.
De nouvelles agressions des forces d’occupation israéliennes contre les Palestiniens, hier matin sur l’esplanade des Mosquées à El Qods-Est, ont fait plus de 300 blessés, en majorité palestiniens, après un week-end de violences dans la ville sainte. Selon le CroissantRouge palestinien, plus de 305 Palestiniens ont été blessés, dont plus de 200 évacués en urgence vers des hôpitaux. Des sources hospitalières ont fait état de nombreuses blessures au visage et aux yeux par des balles en caoutchouc.
En début d’après-midi, l’agression israélienne a cessé sur l’esplanade, troisième lieu saint de l’islam situé dans la vieille ville et dont l’accès a été limité en journée aux fidèles âgés de 40 ans et plus. Mais la situation restait tendue.
La reprise des violences israéliennes a coïncidé avec la Journée d’El Qods. Des colons juifs, sous la protection de la police israélienne, ont essayé de prendre d’assaut les bourgades d’Issawya et Al Tour, selon les médias palestiniens. Ils ont été stoppés par les habitants, provoquant des affrontements. Au moins 14 personnes ont été blessées par les forces d’occupation israéliennes dans le quartier de Chekh Jarrah. D’autres affrontements ont éclaté dans la bourgade de Silwan, a indiqué la même source. Dans le même contexte, les forces d’occupation israéliennes ont agressé dimanche soir des Palestiniens dans la région de Bab Al Amoud, à El Qods occupée.
Face à l’escalade israélienne, une réunion du Conseil de sécurité de l’ONU était prévue plus tard dans la journée d’hier, à la demande de la Tunisie, sur la situation à El Qods-Est, secteur palestinien occupé par Israël depuis plus de 50 ans. Les appels internationaux au calme se sont multipliés ces deux derniers jours. L’Autorité palestinienne de Mahmoud Abbas a dénoncé une «agression barbare» des forces israéliennes, et le chef du mouvement Hamas, Ismaïl Haniyeh, a averti que la «résistance» palestinienne «ne restera pas les bras croisés». La question d’El Qods constitue l’une des principales pierres d’achoppement dans les négociations de paix israélo-palestiniennes, au point mort depuis plusieurs années. Les Palestiniens ambitionnent de faire du secteur oriental la capitale de l’Etat auquel ils aspirent. Israël a proclamé par contre l’ensemble de Jérusalem sa capitale «éternelle et indivisible», ce qui est contraire à la légalité internationale. Vendredi soir, plus de 200 personnes, en grande majorité des Palestiniens, ont été blessées dans les plus violentes attaques israéliennes depuis 2017 sur l’esplanade des Mosquées, lieu de hautes tensions. L’un des vecteurs des tensions ces dernières semaines à El Qods-Est est le sort de familles palestiniennes du quartier de Cheikh Jarrah menacées d’expulsion au profit de colons juifs.
L’Organisation de la coopération islamique (OCI) a annoncé qu’elle tiendra mardi prochain une réunion d’urgence au niveau des délégués permanents, à la demande de la Palestine, pour discuter de l’escalade des attaques israéliennes à El Qods. La réunion examinera le plan des autorités d’occupation israéliennes visant à déplacer de force des dizaines de familles palestiniennes de leurs maisons du quartier de Cheikh Jarrah, a indiqué l’Organisation dimanche dans un communiqué. L’accent sera également mis sur les violations continues contre les lieux saints islamiques et chrétiens, en particulier la Mosquée Al Aqsa, et les attaques contre les fidèles sur ses esplanades pour les empêcher d’y accéder, dans des tentatives de changer le statut juridique, historique et démographique d’El Qods occupée et l’isoler de son environnement palestinien, a ajouté le communiqué.