La formation biopharmaceutique s’élargit
Le projet de création en Algérie, à moyen terme, d’un hub de biotechnologie, semble commencer à prendre forme. Les initiateurs de ce projet, en l’occurrence le ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, le ministère de l’Industrie pharmaceutique et Pfizer Pharm Algérie viennent de lancer officiellement le programme de formation, B-Imtiyaz, adressé aux étudiants spécialisés en biotechnologie.
Le hub biotechnologique aura pour mission de soutenir la promotion de la formation des compétences algériennes dans les domaines de l’industrie pharmaceutique et de la biotechnologie, à travers un partenariat et une coopération entre l’université, les producteurs et les secteurs concernés. «L’Algérie dispose d’un marché pharmaceutique des plus importants en Afrique, d’une valeur de plus de 4 milliards de dollars pour une population de 44 millions d’habitants», avait indiqué le ministre de l’Enseignement supérieur, Abdelbaki Benziane, lors de la signature de convention de coopération et de partenariat entre le ministère de l’Enseignement supérieur et le laboratoire Pfizer Pharm Algérie. Le secteur de l’industrie pharmaceutique est le 6e plus grand secteur économique dans le monde, ayant connu en 2020 un progrès de plus de 5% par rapport à 2019, a-t-il fait savoir, ajoutant que «la santé et l’industrie pharmaceutique, biotechnologie comprise, figurent parmi les priorités du gouvernement, eu égard à leur impact positif sur le bien-être et la protection de la population, d’où la nécessité d’instaurer un partenariat fort et solidaire avec les entreprises, qui soit adapté au savoir-faire que requiert le développement des métiers et la recherche, ainsi qu’à la dynamique technologique et les exigences du développement de l’économie nationale». Le projet du hub biotechnologique s’inscrit donc dans la dynamique de mise en place d’un écosystème intégré sous-tendu par l’université, et offrant des incubateurs pour le développement de la formation et des nouvelles technologies, a affirmé le ministre. Fondé sur le principe «gagnant-gagnant», ce mémorandum d’entente regroupera des enseignants chercheurs universitaires et des chercheurs au sein des plus grandes compagnies, de même qu’il permettra d’établir des partenariats au niveau de toutes les étapes de la chaîne de production de l’innovation, à compter des intrants cognitifs fondamentaux. Quant aux étudiants ciblés par ce programme, selon le directeur de l’Ecole nationale supérieure de biotechnologie (ENSB), le professeur Douadi Khelifi, «60% des étudiants concernés suivent déjà une formation en biotechnologie médicale et pharmaceutique. C’est important. Nous les avons sélectionnés suite à leur classement dans le parcours pédagogique et cursus universitaire, nous comptons donc des majors de promo. Les deux autres critères ayant prévalu dans la sélection : la communication (suite à un entretien) et la maîtrise de la langue anglaise, sachant que la formation est dispensée dans cette langue.»