Le SNPSSP maintient ses revendications
Le Syndicat national des praticiens spécialistes de la santé publique (SNPSSP) tient à ses revendications. Lors de sa récente rencontre de dialogue avec le ministère de la Santé, le SNPSSP a insisté, a-t-il affirmé dans un communiqué rendu public hier, sur deux revendications majeures. Il s’agit, en premier lieu, de l’organisation des concours de gradation dans les plus brefs délais. Le SNPSSP a argué que cette organisation est désormais facilitée par l’obtention de la dérogation pour la transformation automatique des postes budgétaires. Il n’y a donc aucune excuse pour la non-satisfaction de cette revendication. La deuxième revendication est liée à la mise en conformité de la prime d’intéressement avec les trois grades du statut, pour rectifier une anomalie qui pénalise les praticiens spécialistes depuis 2002. Le syndicat a également mis en avant la nécessité de concrétiser les mesures incitatives annoncées par le président de la République en avril 2020 liées à l’abrogation du service civil. Des mesures qui tardent à voir le jour. Ce syndicat, présidé par Mohamed Yousfi, n’a pas raté l’occasion pour relancer la tutelle quant à d’autres revendications, notamment la révision du statut particulier, qui accusent beaucoup d’anomalies et pénalisent les praticiens spécialistes de la santé publique depuis de nombreuses années, mais aussi la nécessité de mettre fin à la discrimination en matière d’imposition. Le syndicat n’a pas caché sa colère quant à l’ouverture récente de postes de chefferie de service hospitalo-universitaire dans les services de santé publique dans plusieurs wilayas du pays. Cette position est motivée par la transgression de l’arrêté ministériel n°62 et de la convention signée entre le MSPRH et le ministère de l’Enseignement supérieur constatée dans cette action. Prenant part à cette réunion, le ministre de la Santé, Abderrahmane Benbouzid, s’est engagé à répondre à cette doléance et à appliquer la réglementation. Pour les autres points, il a donné des garanties quant à un meilleur fonctionnement du cadre de concertation, représenté par la commission chargée des relations avec les partenaires sociaux. Il a donné des instructions pour la redynamiser et la convoquer la semaine prochaine pour traiter tous les points en suspens, en commençant par la concrétisation de ceux qui ont déjà connu un début de prise en charge.
Il est à savoir que depuis le début de la pandémie de Covid19, les blouses blanches n’ont pas cessé de réclamer une l’amélioration des conditions socioprofessionnelles. Des mouvements de protestation et des grèves ont été organisés. La dernière lancée par l’intersyndicale de la santé a connu une forte adhésion des travailleurs du secteur avec un taux de suivi dépassant les 80%. Une situation qui a obligé la tutelle, sur instruction du président de la République, à rouvrir les portes du dialogue.