Permanence des commerces non assurée durant l’Aïd
Bien avant l’Aïd El Fitr, des appréhensions, quant à des difficultés d’approvisionnement, commençaient à se ressentir au niveau de la ville de Boumerdès. La rareté de certains produits de large consommation a provoqué une hausse vertigineuse des prix. Le dernier jour du Ramadhan, la pomme de terre a été vendue à 110 DA le kilo. Mais dès la fin de matinée, les étals des marchands de fruits et légumes étaient vidés. Non pas parce qu’il y a eu un rush mais tout simplement en raison de la faiblesse d’approvisionnement des commerçants. «Nous avons préféré liquider les produits du mois sacré. Et pour ne pas perdre durant les jours fériés où nous serons fermés, nous n’avons pas effectué de nouveaux approvisionnements», reconnaît un marchand de légumes. Ainsi, la rareté des produits à la fin du mois du jeûne et durant les deux jours de fête a bel et bien été préméditée. Même constat pour les boulangeries et les boucheries qui sont restées closes le premier jour de l’Aïd. Elles avaient fermé la veille dans la matinée. Il était d’ailleurs difficile de trouver du pain le dernier jour du Ramadhan. Ceux qui, au troisième jour, ont fait une virée du côté du marché de Boudouaou sont également restés sur leur faim. Peu de marchandises et des prix relativement élevés. La pomme de terre y a été cédée à 85 DA le kilo. Elle s’était vendue à 65/ 70 DA le kilo quelques jours auparavant. Il est donc normal que certains aient pensé acheter en double pour le dernier jour du mois sacré et pour le lendemain de fête où la ville de Boumerdès ressemblait à une cité fantôme. Mis à part quelques jeunes qui vendaient des jouets en plastique sur le trottoir, tous les locaux commerciaux présentaient des rideaux baissés. Le comble d’un jour de fête est de voir des espaces, consacrés aux jeux pour les enfants, désertés. Au jardin de la Victoire, les jeux étaient à l’arrêt, alors que les enfants erraient à la recherche d’une occupation festive.