Des syndicats appellent au boycott
• Les signataires de ce document annoncent la tenue d’une réunion d’urgence à la fin du sit-in, programmé pour le mercredi prochain, afin d’annoncer leur décision quant au boycott des examens officiels de fin d’année.
Malgré l’ouverture du dialogue entre le ministère de l’Education et les partenaires sociaux, les travailleurs de l’éducation ne lâchent pas du lest. Les syndicats vont plus loin en annonçant le boycott administratif de toutes les opérations liées à la clôture de l’actuelle année scolaire. «C’est parce qu’il n y a pas de volonté d’aller vers une amélioration du pouvoir d’achat des travailleurs de l’éducation ni répondre favorablement aux revendications soulevées, nous avons décidé de boycotter toutes les opérations administratives liées à la clôture de l’année scolaire et tenir un sit-in devant l’annexe du ministère de l’Education à Ruisseau», déclarent 13 syndicats dans un communiqué commun. Les signataires de ce document, dont le SATEF, le CLA, l’UNPEF et la coordination nationale autonome des directeurs de lycées (CNADL), annoncent la tenue d’une réunion d’urgence à la fin du sit-in, programmé pour mercredi prochain, afin d’annoncer leur décision quant au boycott des examens officiels de fin d’année. Mais réellement, qu’est-ce qui cloche dans ce dialogue ouvert avec la tutelle ? Les syndicats restent formels : ces rencontres sont de forme et non de fond. «Ces réunions sont organisées dans un but bien précis : gagner du temps en attendant la nomination d’un nouveau gouvernement après les législatives du 12 juin. C’est pour cela que nous maintenons la pression sur le gouvernement afin d’accélérer sa décision d’améliorer le pouvoir d’achat des travailleurs de l’éducation, soit en revalorisant la valeur du point indiciaire de 45 à 100 DA ou en faisant une translation conséquente sur le point indiciaire comme il l’a fait pour le secteur de la justice», estime Boualem Amoura, secrétaire général du Syndicat autonome des travailleurs de l’éducation et de la formation (SATEF). Pour les syndicats, l’ouverture du dossier du statut social, mis à l’ordre du jour de ce «pseudo dialogue» n’est pas de première nécessité. Les syndicats restent déterminés quant à la poursuite de leurs actions, notamment que, selon leurs propos, «l’Algérie n’a pas de crise financière, mais plutôt de justice sociale et répartition des richesses». Le Syndicat des professeurs de l’enseignement secondaire et technique (Snapeste) a été le grand absent de la rencontre de ce mardi soir. Son coordinateur national, Meziane Meriane, explique cette absence par un manque de coordination. «Nous tenons une réunion élargie aux coordinateurs des wilayas dimanche prochain à 9h 30 au siège national pour justement étudier les pistes d’actions possibles. Des décisions seront prises sur la base de ces discussions et des évènements que connait la scène syndicale», souligne M. Meriane. Le Conseil national autonome du personnel enseignant du secteur ternaire de l’éducation (Cnapeste) avoue aussi, pour sa part, que la réunion bilatérale avec la tutelle s’est terminée en queue de poisson. Aucune décision ou position claire du ministère n’a été affichée. En parallèle, les enseignants, notamment dans la région de l’Oranie, poursuivent leur forcing en maintenant la grève au détriment des élèves et de leurs parents qui ne cessent de crier leur détresse et inquiétude sur leur avenir pédagogique.