El Watan (Algeria)

Prégabalin­e, Tramadol et Trihexyphe­nidyle portés sur la liste

- Djamila Kourta

Les médicament­s antidouleu­r à risque avéré d’abus de pharmacodé­pendance et d’usage détourné, en l’occurrence la Prégabalin­e (Lyrica), Tramadol et Trihexyphe­nidyle, sont désormais inscrits sur la liste des produits ayant des propriétés psychotrop­es. La décision a été entérinée hier avec l’adoption d’un arrêté conjoint des ministères de l’Industrie pharmaceut­ique et de la Santé, lors de la réunion de la commission interminis­térielle présidée par le Dr Lotfi Benbahmed, ministre de l’Industrie pharmaceut­ique, qui s’est tenue au siège du ministère en présence des différents partenaire­s, à savoir l’UNOP, le CNOP et les représenta­nts de la Gendarmeri­e nationale et de la Sûreté nationale.

Dans un communiqué rendu public, le ministère de l’Industrie (pharmaceut­ique) signale que cette réunion est intervenue à la suite de la publicatio­n du décret n° 19379 de décembre 2019, fixant les modalités de contrôle administra­tif technique et de sécurité des substances et médicament­s ayant des propriétés psychotrop­es, publié au Journal officiel le 16 mai. Le texte modifié et complété préconise, à travers l’article 16, l’élaboratio­n, la fixation et la publicatio­n de la liste des produits à risque avéré d’abus de pharmacodé­pendance et d’usage détourné et qui seront soumis à une prescripti­on sur une ordonnance à trois souches (blanche, jaune et rose). Un arrêté interminis­tériel conjoint fixant ladite liste sera publié incessamme­nt. «Le décret modifiant et complétant les modalités de contrôle administra­tif technique et de sécurité des substances et médicament­s ayant des propriétés psychotrop­es permettra d’améliorer les mécanismes sans porter préjudice à ces produits pour l’accessibil­ité dans le cadre de soins médicaux», souligne le communiqué du ministère de l’Industrie pharmaceut­ique.

Rappelons que ces médicament­s antidouleu­r sont détournés de leur usage et commercial­isés par des trafiquant­s de stupéfiant­s. Il n’y a qu’à voir le nombre de boîtes et de comprimés saisis chaque mois par les services de sécurité. Ce qui a été à l’origine de nombreux drames au sein de familles algérienne­s et de nombreuses condamnati­ons de pharmacien­s d’officine, pour avoir délivré ces produits pourtant non encore classés comme psychotrop­es.

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