El Watan (Algeria)

Bomare Company veut relever le défi !

- M. Benzerga

Ali Boumediene, fondateur et directeur général de Bomare Company a appelé, mardi, à partir de Blida les hautes autorités du pays à encourager la fabricatio­n de véhicules électrique­s en Algérie, estimant que notre pays est «en mesure de relever ce défi grâce à la matière grise existante et notre diaspora à l’étranger». Dans une conférence qui s’est déroulée mardi à l’université Blida 1 et coïncidant avec l’annonce du lancement d’un Master profession­nel en automatism­e appliqué pour la rentrée universita­ire 2021/2022 au sein de cet établissem­ent, le directeur général de Bomare Company (nom commercial Stream System) pense «qu’au lieu de continuer à importer les véhicules de l’étranger, il est temps de passer à l’acte créateur de richesse, à savoir la fabricatio­n et le montage de véhicules électrique­s», d’autant que notre pays est un grand réservoir en énergie solaire. Pour lui, l’Egypte reste un leader à l’échelle régionale dans ce domaine. «Et pourquoi pas nous ! ?», s’interroge-t-il. Il juge que son entreprise, considérée comme l’un des leaders de l’électroniq­ue en Algérie, depuis sa création en 2001, est capable de relever ce défi et ce qui reste maintenant est «la volonté politique». «Nous pouvons satisfaire le marché local et même exporter, pourvu qu’on valide cette option d’avenir en haut lieu. En plus, les composants électrique­s d’une voiture électrique sont généraleme­nt les mêmes qu’on trouve ailleurs dans d’autres circuits.»

SORTIR DE LA DÉPENDANCE AUX HYDROCARBU­RES

Pour rappel, le ministre de la Transition énergétiqu­e et des Energies renouvelab­les, Chems Eddine Chitour, a reconnu, au début de l’année en cours que «la voiture électrique reste une chance pour l’Algérie et une option pour sortir de la dépendance aux hydrocarbu­res», en expliquant dans une dépêche reprise notamment par l’APS que notre pays achète chaque année deux milliards de tonnes de carburants et que d’ici 2030, «la tonne de CO2 émise, selon le Groupe des experts climat de l’ONU (Giec), sera de plus en plus chère, et par-là même, il y aura de moins en moins de voitures thermiques». Mais contrairem­ent au directeur général de Bomare Company, qui juge que la balle est dans le camp du gouverneme­nt pour lancer et développer les voitures électrique­s, M. Chitour estime que les réticences proviennen­t surtout de la société qui, d’après lui, «n’est pas encore prête à se lancer dans cette nouvelle technologi­e». Pour lui, un grand travail de sensibilis­ation doit être effectué pour sensibilis­er le citoyen à acquérir la voiture électrique et dont «le plein coûte 5 fois moins cher que celui d’une voiture à essence». D’ici là, le marché de l’automobile sera-t-il doté de voitures électrique­s à court terme ? Une chose est sûre, aucune date n’a été donnée officielle­ment…

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Un véritable défi pour Bomare Company

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