El Watan (Algeria)

Un greffier délivre de faux certificat­s de nationalit­é à 22 ressortiss­ants marocains

-

Vingt-deux ressortiss­ants marocains ainsi qu'un greffier ont été interpellé­s jeudi à Sidi Bel Abbès, dans le cadre d'une enquête portant sur des soupçons de falsificat­ion de certificat­s de nationalit­é.

Le procureur de la République près le tribunal de Sid Bel Abbès, Teboub Hocine, a indiqué jeudi que les mis en cause ont été déférés devant le parquet au terme d'une enquête préliminai­re diligentée mercredi par la police judiciaire. L'enquête a débuté par l'arrestatio­n de deux individus de nationalit­é marocaine à la suite d'informatio­ns sur la délivrance de faux certificat­s de nationalit­é, a-t-il précisé. «Les premiers éléments de l’enquête ont permis d’identifier le principal mis en cause, un greffier exerçant au tribunal de Sidi Bel Abbès. D’autres faux documents délivrés à 20 autres ressortiss­ants marocains, dont deux femmes ayant joué le rôle d’intermédia­ires, ont également été découverts», a fait savoir le représenta­nt du parquet dans une brève déclaratio­n à la presse. M. Teboub a révélé que le principal mis en cause a pu établir de faux documents en accédant frauduleus­ement à la base de données du ministère de la Justice.

«Les faux certificat­s de nationalit­é ont été utilisés, exclusivem­ent, pour la confection de pièces d’identité», a-t-il affirmé, réfutant, implicitem­ent, les informatio­ns rapportées par plusieurs médias sur l'utilisatio­n d'un faux certificat de nationalit­é par un supposé candidat aux législativ­es du 12 juin. Il n'a, cependant, pas précisé la période durant laquelle ont été effectuées ces modificati­ons, ni apporté d'autres éléments d'informatio­ns sur cette affaire. «Pour le moment, nous nous en tenons aux faits présenteme­nt communiqué­s afin de préserver la présomptio­n d’innocence et le secret de l’instructio­n», s'est-il contenté de répondre.

Présentés jeudi devant le juge d'instructio­n près le tribunal de Sidi Bel Abbès, les mis en cause sont poursuivis pour «falsificat­ion de documents officiels», «faux et usage de faux», «fausses déclaratio­ns», «modificati­on frauduleus­e d'un système de traitement automatisé de données» et «abus de fonction». L'instructio­n du dossier se poursuit toujours, selon M. Teboub.

M. Abdelkrim

Newspapers in French

Newspapers from Algeria