Péril en la demeure
La violence dans les stades a repris de plus belle. Il ne se passe plus une journée de championnat en Ligue 2 et en Interrégions sans que de graves incidents soient signalés. La flambée de violence était prévisible. Beaucoup d’observateurs et d’acteurs du football avaient mis en garde les instances du football et plus particulièrement la fédération sur les fâcheuses incidences qu’allaient induire le changement du système de compétition imposé au mépris des règlements et du bon sens après le démarrage de la saison. Ce qui se passe était donc prévisible. Le contraire aurait surpris. Lorsqu’un tiers de la composante d’un groupe (DNA) et presque la moitié de celui de la LIRF est condamné d’avance à la relégation c’est l’ouverture des portes de l’enfer et aux flammes de la violence. Les inspirateurs du suicidaire changement de compétition, validé par l’écrasante majorité des clubs concernés et des membres de l’Assemblée générale de la fédération qui ont, depuis longtemps, failli à leur devoir statutaire et moral de veiller au respect des règlements et intérêts du football, sont responsables de la violence qui fait craindre le pire en cette fin de saison. Les germes de la violence dans les stades ont été inoculés par ceux-là mêmes qui ont privilégié leurs intérêts personnels au détriment de ceux du football. Les mobiles électoralistes qui ont présidé au changement du système de compétition n’ont pas tardé à produire leurs effets. Une mort d’homme peut se produire à tout instant. La fédération doit rapidement se pencher sur ce dossier de la violence qui risque de compromettre la fin de saison cauchemardesque que sont en train de vivre les clubs, arbitres, joueurs, dirigeants et supporters. Les voyants sont au rouge. Les dernières journées seront porteuses de dangers si les instances du football n’interviennent pas rapidement. Le nouveau système de compétition hérité est une bombe à retardement. Ses effets néfastes et dangereux sont palpables. L’inconscience des uns, les sordides calculs des autres ajoutées à la démission collective des consciences mettent en danger de mort le football. Le président de la fédération a inscrit en bonne place dans son programme de candidat la révision du système de compétition. Avant, il faudra stopper la violence. Des mesures fortes, justes expurgées de calculs malsains doivent êtres rapidement mises en oeuvre pour éviter le pire. Les nouvelles qui remontent de la base ne sont pas bonnes et n’augurent rien de bon face à l’indifférence qu’affichent les instances du ballon rond devant le phénomène de la violence enclenché à la fin de la phase aller. Il faut faire vite. Il y a péril en la demeure.