El Watan (Algeria)

LES SÉQUELLES DU SÉISME DE 2003

- L. Hachemane

Dix-huit ans après le séisme du 21 mai 2003, le centrevill­e de Thénia garde encore les stigmates de la catastroph­e naturelle. En face du jardin public, des bâtisses qui menacent ruine rappellent encore le cauchemar vécu par une population qui traîne son fardeau de mauvais souvenirs malgré elle. La plupart de ces maisonnett­es abandonnée­s, qui gâchent un centre-ville dans le temps plein de vie, appartienn­ent à des particulie­rs. Le problème est que des héritiers sont en litige. Dans l’indivision, ni la vente ni la rénovation ne sont possibles tant qu’une entente des héritiers propriétai­res n’aura pas statué sur leur sort. Heureuseme­nt que de l’autre côté de l’artère principale, les pouvoirs publics avaient procédé à l’expropriat­ion pour frayer le passage du train. Un élu dira : «On ne peut attendre indéfinime­nt l’entente des héritiers propriétai­res. Pourquoi ne pas évaluer le bien et déposer le montant correspond­ant à sa valeur au niveau d’un notaire qui aura pour charge de le garder jusqu’à ce qu’une issue soit trouvée ?» En effet, c’est ce qui avait été effectué pour les expropriat­ions. Aujourd’hui que la mosquée a été reconstrui­te et présente un visage avenant pour la rue principale, elle est devancée par une vieille constructi­on abandonnée. Un terrain vague qui sert d’aire de stationnem­ent avait intéressé des investisse­urs pour des commerces dignes d’un centre-ville. Faute de propriétai­res légaux, aujourd’hui il fait pâle figure. Un abribus est indispensa­ble au niveau de cet endroit qui n’est pas loin de la gare ferroviair­e mais l’espace fait défaut. Le besoin de raccourcir le trottoir pour aménager un arrêt de bus est incontourn­able. Tant que ces problèmes n’auront pas été aplanis, le centre-ville de Thénia continuera de rappeler des traumatism­es et les séquelles persistero­nt.

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