LA WILAYA À L’HEURE DES INTÉRIMS
L’adage «gouverner c’est prévoir» ne sied pas à la wilaya de Sétif où des secteurs et non des moindres fonctionnent sans ordonnateur attitré. Perdurant depuis un certain temps, le provisoire n’offusque pas les décideurs. Pour l’illustration, le poste du directeur de l’urbanisme et de la construction (DUC) est vacant depuis le 2 décembre 2020, date de la disparition du défunt ex-Duc. Assuré par le directeur des équipements publics (DEP), l’intérim n’en finit plus. Ne mesurant pas les désagréments occasionnés aux citoyens et aux entreprises du bâtiment, les responsables du ministère de l’Habitat n’ont pas
encore mis fin au provisoire. «Ne pouvant être au four et au moulin, le DEP ne gère que les affaires courantes. Il ne peut s’occuper des dossiers lourds d’un secteur aussi
important», révèlent sous le sceau de l’anonymat des cadres de la DUC s’expliquant mal la manière de faire de leur ministère. Le secteur du transport n’est pas mieux loti. Depuis octobre 2020, la direction est gérée par un intérimaire. Le remplacement de l’ex-directeur parti à la retraite attend, tout comme les affaires du secteur, lesquelles observent le moins que l’on puisse dire un «temps mort». Ce stand-by ne disant pas son nom n’épargne pas le secteur de la culture détenant le «record» de la vacance.
Ainsi, le théâtre régional d’El Eulma, la maison de la culture du chef-lieu et la direction de la culture se retrouvent sans «chef». La tutelle qui avait gratifié les ex-directeurs des structures précitées d’une promotion n’a pas jugé utile de les remplacer et de nommer de nouveaux directeurs en mesure de réveiller un secteur placé en mode «veille» depuis des lustres.