LE RAJ MENACÉ DE DISSOLUTION
Le ministère de l’Intérieur a engagé une procédure de dissolution du Rassemblement Actions Jeunesse «sous prétexte que les activités de l’association sont en violation de la loi 12/06 régissant les associations», précise un communiqué rendu public hier par le bureau national du RAJ. «Le RAJ a reçu ce mercredi 26 mai 2021, par le biais d’un huissier de justice, une citation à comparaître devant le tribunal administratif d’Alger, suite à une requête déposée par le ministère de l’Intérieur et des Collectivités locales sollicitant la dissolution de l’association RAJ sous prétexte que les activités de l’association sont en violation de la loi 12/06 régissant les associations et en contradiction avec les objectifs énumérés dans les statuts de l’association», indique le communiqué, précisant que le président du RAJ, Abdelouhab Fersaoui, a reçu, hier, une convocation de la police pour se présenter «dans les plus brefs délais» au commissariat central de Béjaïa.
L’association affirme qu’elle va constituer un collectif d’avocats pour «répondre à la requête déposée par le ministère de l’Intérieur et tiendra l’opinion publique au courant de l’évolution de la procédure administrative et de la convocation du président de l’association par la police». L’association, dont les animateurs ont eu des démêlés avec la justice, a dénoncé, dans un communiqué rendu public le lundi 24 mai, la «répression sans précédent» des marches du mouvement populaire, les arrestations et les restrictions imposées aux partis de l’opposition à l’approche des élections législatives. L’Union pour le changement et le progrès (UCP) et le Parti socialiste des travailleurs (PST), des partis engagés dans le Pacte pour une alternative démocratique (PAD) et ayant annoncé leur boycott des prochaines élections du 12 juin, se trouvent sous la menace d’une procédure de suspension de leurs activités.