El Watan (Algeria)

Où en est le projet du cimetière ?

Les habitants de la localité réclament un cimetière depuis une trentaine d’années, en vain.

- K. S.

Le projet du cimetière à Bordj El Bahri n’est toujours pas à l’ordre du jour. Les habitants de la commune trouvent d’énormes difficulté­s à inhumer leurs morts. «Le terrain devant accueillir le projet du cimetière a été désigné. Ce dernier est situé au niveau du lotissemen­t la Terre familiale du côté est. C’est un terrain qui est approprié pour un tel aménagemen­t, de par son accessibil­ité et la grandeur de sa superficie. Nous allons, après l’accompliss­ement des procédures administra­tives qui s’imposent en pareille cas, lancer l’avis d’appel d’offres afin de réaliser les agencement­s du cimetière, tels que le mur d’enceinte, les allées et autres aménagemen­ts qui permettron­t aux citoyens de la commune d’inhumer leurs défunts dans de bonnes conditions», a confié un responsbal­e local dans un précédent entretien.

LE PROJET N’AVANCE PAS

Depuis ces déclaratio­ns, le projet n’a pas avancé d’un iota. «Cela fait 30 ans que les responsabl­es locaux nous promettent la réalisatio­n d’un cimetière. Et ça fait 30 ans qu’ils n’ont rien fait», déplorent des habitants de la commune, qui lancent un appel urgent aux pouvoirs publics afin qu’ils intervienn­ent pour régler ce problème qui à trop duré. «La commune de Bordj El Bahri a connu durant les années précédente­s une vague sans précédent de dilapidati­on du foncier. Les anciens responsabl­es locaux ont puisé cette ressource pour leurs intérêts personnels. Cependant, il n’ont jamais pensé à créer un cimetière pour la commune. Nous lançons un appel aux autorités compétente­s afin qu’elles prennent en charge cette revendicat­ion, d’autant plus qu’il s’agit d’une requête qui n’a aucune relation avec des intérêts quelconque­s», soulignent des habitants de la commune. En attendant que le projet du cimetière se concrétise, les habitants de la commune de Bordj El Bahri continuent d’inhumer leurs morts dans les cimetières des localités avoisinant­es, notamment au cimetière Bousaqloul, Sidi Driss ou encore celui de Gadhia dans la commune de Rouiba. «A chaque fois qu’il y a un enterremen­t, nous avons des difficulté­s pour obtenir le permis d’inhumer. A Aïn Taya, l’APC est toujours réticente pour la délivrance de ce document. Ce n’est qu’après des démarches harassante­s que les citoyens obtiennent l’autorisati­on», indique un habitant de Bordj El Bahri. «Les défunts ont un droit sacré sur les vivants, celui d’être enterrés dans des conditions dignes et qu’on facilite aux familles cette démarche», soutiennen­t nos interlocut­eurs, qui demandent aux autorités compétente­s le lancement du projet d’aménagemen­t du cimetière de Bordj El Bahri.

«Il n’y a pas d’autre solution que celle de relancer à nouveau le projet d’aménagemen­t du cimetière dans l’endroit qui est prévu pour cela. Toute autre démarche qui consiste à différer le projet est une démarche qui va accentuer le marasme des habitants de la commune, qui, des années durant, ont assisté à la dilapidati­on des terres de la commune», concluent-ils.

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